samedi 7 février 2009

* Liesi n° 175

Numéro 175 - Le 31 janvier 2009

L’instrumentalisation de la crise
sociale par le cartel bancaire en vue
de la gouvernance mondiale
Depuis plusieurs années, des représentants du cartel
bancaire disséminés au sein de l’Union européenne,
comme José Manuel Barroso et Giuliano Amato,
s’activent pour répandre une idéologie dite moderne : le
« nouveau libéral-impérialisme ». Cette idéologie a été
conçue par des laboratoires de réflexion, financés par
les banquiers synarchistes, précisément en vue de la
crise actuelle et de ses développements ultérieurs.
Beaucoup ne veulent toujours pas comprendre que
cette crise majeure a été préparée depuis de
nombreuses années, voire des décennies. Pourtant, le
17 février 1950, James Paul Warburg1 déclarait à la
tribune du sénat américain : « Nous aurons un
gouvernement mondial, que cela plaise ou non. La
seule question sera de savoir s’il sera créé par
conquête ou par consentement ». Que dit aujourd’hui le
khazar Jacques Attali, membre de la secte Le Siècle, et
invité sur tous les plateaux de télévision ? « Il nous faut
un gouvernement mondial ! » Jacques Attali, cet oracle
médiatique avec des poses de bouddha circonspect ou
de vieille babouchka acariâtre, n’est rien d’autre que le
porte-voix quasi-officiel de cette pieuvre à l’appétit
planétaire. L’omniprésent Attali finira t-il par faire
admettre cette solution d’une gouvernance mondiale
aux peuples spoliés par des dirigeants infâmes ? Pour
LIESI, c’est NIET !
Que dit encore le président du FMI, Dominique Strauss-
Kahn, cet autre aboyeur de l’oligarchie, esclave des
parrains du cartel bancaire à cause de ses moeurs ?
« L’économie mondiale risque de traverser une longue
période de crise qui pourrait provoquer des
mouvements sociaux si les gouvernements ne mettent
pas rapidement en oeuvre les plans de relance qu’ils
ont promis. L’économie mondiale est au bord de la
récession et la production connaît une baisse sans
précédent, ce qui pourrait donner lieu à des troubles
comme ceux qui viennent d’avoir lieu en Grèce2. Si les
gouvernements tardent à réagir, la reprise de
l’économie mondiale qui pourrait intervenir à la fin de
2009 ou au début de 2010 risque d’être repoussée ».
Autrement dit, le cartel bancaire estime que
l’endettement des nations développées est encore
insuffisant. Les « parrains » entendent que l’Europe
s’endette encore de 1 200 milliards d’euros ! Dominique
Strauss-Kahn a souligné que des manifestations
violentes étaient à prévoir si le système financier
n’était pas réorganisé de manière adéquate ! « Si
nous n’arrivons pas à faire cela, alors l’agitation
sociale pourrait survenir dans de nombreux
endroits, y compris dans les économies
avancées », a-t-il mis en garde.
Après cela, il en est encore qui se refusent à voir avec
recul l’ironie de cette farce grossière où les peuples
sont jetés dans la misère pour le plaisir d’une petite
élite. Mais les politiciens actuels se trompent
lourdement : ils ne feront jamais partie de cette élite,
laquelle leur réserve une drôle de surprise. Dans un
temps à venir, que LIESI donnera en son heure, ces
politiciens seront jetés en pâture à la haine du peuple.
Mais, pour le moment, ils sont utiles au cartel et ils
sortent du bois, les uns après les autres, selon les mots
d’ordre, afin de préparer le citoyen à accepter « la
solution miracle ».

Les mouvements sociaux et l’idéologie
coopérienne
En fait, les porte-parole de cette idéologie qu’est le
nouveau libéral-impérialisme se sont particulièrement
manifestés dès les premières transformations
consécutives au 11-Septembre. A l’époque où T. Blair
avait fait de Ben Laden le responsable exclusif de
l’effondrement des tours jumelles, quelques heures
avant même G.W. Bush, l’establishment introduisait
Robert Cooper, un personnage féru de cette idéologie,
dans le cercle de réflexion du Premier ministre
britannique. Cooper était une sorte d’éminence grise…
ces gens qui pensent à la place des marionnettes
introduites à l’exécutif par le cartel bancaire.
R. Cooper est un diplomate britannique de carrière.
Plus précisément, c’est un ancien de la Banque
d’Angleterre… donc un employé officieux des
Rothschild, comme par hasard. Cooper a même été
introduit dans les cercles de la politique étrangère
britannique ainsi que dans les réseaux décisionnels
politiques et militaires de l’Union européenne. Par
exemple, dès 2002, Cooper occupait le poste de
conseiller principal de Javier Solana, le Haut
représentant pour la politique étrangère et de sécurité
commune (PESC), et secrétaire général à la fois du
Conseil de l’Union européenne (UE) et de l’Union de
l’Europe occidentale (UEO).
Pour Cooper, et surtout pour les gens qui le poussent
en avant, les « terroristes potentiels » sont des
instruments de l’Histoire. Dans la revue mensuelle de
référence Prospect, d’octobre 2001, donc quelques
semaines après les attentats du 11-Septembre, Cooper
écrivait sous le titre « Le prochain empire », que
« toutes les conditions sont réunies pour un nouvel
impérialisme », car, selon lui, l’Etat-nation est une
invention récente et « la non-existence d’un empire
est historiquement sans précédent », ce qui pose la
question de la durabilité de nos Etats. Selon Cooper et
ses amis, l’Etat-nation classique est un réel
problème. Avec l’Union européenne, l’on a pu
introduire une nouveauté avec succès : « l’Etat
post-moderne », ou « un Empire coopératif ».
Maintenant, il s’agit de rompre plus encore avec la
conception de l’Etat-nation classique et d’introduire des
fonctions étatiques partagées et gérées
consensuellement. Cooper s’explique : ce qui
caractérise le monde post-moderne, c’est « la
disparition de la séparation entre affaires domestiques
et étrangères… […] le rejet de la force comme moyen
de résoudre les conflits et la codification de règles de
comportement auto-imposées ; une absence croissante
de la raison d’être des frontières qui résulte aussi bien
du rôle changeant de l’Etat que de l’existence des
missiles, des voitures et des satellites ; la sécurité
fondée sur la transparence, l’ouverture mutuelle,
l’interdépendance et la vulnérabilité mutuelle ».
L’Etat post-moderne est donc une sorte de monstre
supra-étatique mais qui diffère d’un Empire
classique, solution que rejette Cooper. Et cela se
vérifie au quotidien ! Par exemple, l’on voit très bien
aujourd’hui que le cartel bancaire a bien l’intention de
se débarrasser des Etats-Unis dans leur forme actuelle
[ce sera le travail de B. Obama]. Traduction : pour ces
gens-là, l’Union européenne est un essai en voie de
succès qui ouvre cette perspective d’Etat postmoderne
: « un système d’association sur une base
volontaire, plutôt qu’une subordination d’Etats à un
pouvoir central ».
A ce jour, le projet de l’Etat post-moderne est
menacé par l’existence d’« Etats modernes » et de
« nations pré-modernes ». D’où une question que
l’élite doit trancher : comment mener ces pays à
accepter sa vision ? « Quand nous traitons avec des
Etats plus archaïques à l’extérieur du continent
postmoderne de l’Europe, nous devons revenir aux
méthodes plus dures de l’ère de jadis : la force,
l’attaque préventive, la ruse, bref, tout ce qui est requis
pour s’occuper de ceux qui vivent encore dans la
guerre de tous contre tous du XIXe siècle ». Puisque la
surface de la Terre est couverte d’Etats prémodernes
qui menacent le beau monde postmoderne,
il conclut sans transition qu’on a « besoin
d’une nouvelle sorte d’impérialisme […] » capable
de « nous apporter l’ordre et l’organisation ». Nous
arrivons là à la logique propre des mouvements sociaux
à venir. Pour l’establishment, cet impérialisme doit
prendre une forme économique grâce au FMI,
lequel entraîne à la mondialisation les « pays en
déliquescence », et une forme d’impérialisme « de
voisinage » comme le protectorat établi en Bosnie
et au Kosovo par l’ONU, l’OSCE et d’autres. Le
lecteur comprend ainsi l’importance de la guerre de
Yougoslavie, le dépeçage des Etats-nations et ce que
nous voyons aujourd’hui. Tout a été PLANIFIE,
EXECUTE et GERE en vue d’imposer ce système au
monde entier, via les développements de la crise
systémique actuelle. Autant de coups de bélier
destinés à désintégrer les Etats-nations, mais aussi
les Etats-Unis qui demeurent encore un Etat-nation
en termes de pouvoir ! Il est grand temps que
l’Europe se dote de plus de pouvoir car « on ne peut
pas rester en arrière et laisser le reste du monde aux
Américains ».
Ce que les groupes dynastiques Rothschild et
Rockefeller cherchent à imposer est un partage des
rôles entre les élites anglophiles américaines et les
europhiles européens. La crise systémique va
propager ses conséquences sociales et celles-ci
doivent impérativement servir le développement du
projet impérial de gouvernance mondiale. A l’heure
présente, l’Europe connaît beaucoup trop de blocages
d’ordre populaire pour développer le projet de Cooper
et de ses financiers. D’ailleurs, il est utile de rappeler
l’avertissement que lança Cooper voici quelques
années : « L’Europe aura son 11-Septembre. […] On
doit essayer de se mettre dans la situation d’un attentat
majeur – utilisant, par exemple, des armes biologiques
– dans une ville européenne ». Autre initié, partageant
l’idéologie du nouveau libéral-impérialisme : Joschka
Fischer, l’ancien ministre allemand des Affaires
étrangères. Ce dernier dira par exemple que l’Union
européenne constituée doit impérativement aboutir à un
« transfert de souveraineté vers des institutions
européennes supranationales ».
L’Empire que le cartel bancaire veut imposer sur les
cendres des Etats-nations doit être fondé sur
« l’interférence mutuelle ». S’il faut passer par des
mouvements sociaux d’une violence extrême pour
mettre à genoux l’opposition des populations, ces
gens-là sont prêts à le faire. Bien évidemment, cela
signifie, au préalable, le contrôle des leaders
conduisant la révolte, afin de l’orienter.
Entre-temps, Robert Cooper a reçu le prix Orwell pour
son livre The Breaking of Nations : Order and Chaos in
the XXIst Century [traduit en français sous le titre La
Fracture des nations : Ordre et chaos au XXIe siècle].
Dans son combat pour l’establishment, Cooper est
épaulé par Mark Leonard, une autre taupe du cartel
bancaire. En 2007, Leonard fonda l’European Council
on Foreign Relations (ECFR) de Londres, grâce aux
fonds de G. Soros, agent des Rothschild. On compte
parmi ses membres fondateurs : Robert Cooper,
Joshka Fischer, Alain Minc (ami de N. Sarkozy),
Christine Ockrent et Dominique Strauss-Kahn, comme
par hasard. Dans son livre, Cooper présente le FMI et
la Banque Mondiale comme des pièces maîtresses
de la structure du nouvel empire. « Le FMI
représente le coeur de l’impérialisme de la
globalisation », dit Cooper. Même refrain que J. Attali…
Qui sera surpris de voir, lors du prochain effondrement
du dollar US, le FMI jouer un rôle important dans le
projet de refonte du système monétaire international ?
Pas LIESI.
Pour Cooper et ses amis, le monde doit être divisé en
« zones d’ordre » et « zones de chaos », celles des
Etats-nations. Bien évidemment, pour
l’establishment, la Russie fait partie des Etatsnations
et l’Empire européen, une fois doté d’une force
militaire propre, aura pour mission de détruire les
nations eurasiatiques situées plus à l’Est, Biélorussie et
Russie3. Ce récent projet, baptisé Traité de Lisbonne,
constitue une véritable déclaration de guerre à la
Russie, la Chine et l’Inde, entre autres. Ses effets
prévisibles seraient infiniment plus graves que ceux de
toute autre guerre impériale. Cela dit, selon la logique
mise en évidence autour du plan Cooper, des attentats
pourraient survenir, principalement dans des Etats
considérés comme des Etats-nations !
France : un contexte social qui s’alourdit
« Si la courbe du pétrole constitue, par anticipation, le
baromètre inversé du chômage, le monde tel que nous
le connaissons court vers un désastre social sans
précédent. Soit les spéculateurs sur le NYMEX font
fausse route, soit B. Obama, Hu Jintao et N. Sarkozy
se font beaucoup d’illusions sur l’efficacité de leurs
plans de relance » (P. Béchade).
Quand un gouvernement distribue de l’argent sans
compter pour le système bancaire et impose une
rigueur salariale au citoyen au motif que l’Etat est sous
la coupe de Bruxelles, ou plus précisément de la
Banque centrale européenne (BCE) ; quand, au même
moment, la crise financière déborde sur la sphère
économique et provoque des dégâts collatéraux
dévastateurs, nous ne sommes plus tellement loin des
problèmes sociaux ! En France, l’économie vient de
détruire plus de 600 000 emplois en six mois et les
annonces de licenciements vont continuer de pleuvoir.
En outre, l’Elysée montre des signes d’hésitation, de
faiblesse, qui ne passent pas inaperçus. C’est ainsi que
la réforme du lycée de X. Darcos, un favori du chef de
l’Etat, a été reportée. Quelques manifestations
émaillées d’incidents4 ont suffi pour faire reculer le
gouvernement. Pourtant, il y a quelques mois, des
incidents similaires s’étaient produits et ils n’avaient pas
impressionné l’Elysée. Quelle différence entre les deux
périodes ? L’arrivée de « la crise ». A cela s’ajoute un
contexte porteur avec les émeutes d’Athènes qui sont
dans toutes les têtes. « Vous avez vu ce qui se passe
en Grèce ? », lançait récemment le président Sarkozy
aux parlementaires de sa majorité. Il faut savoir que N.
Sarkozy reste obsédé par ce qu’il considère comme
l’échec de ses prédécesseurs. François Mitterrand et
Jacques Chirac avaient vu leurs grands desseins
s’effondrer en quelques mois devant les réalités
économiques ou les réticences de la société. Or cette
fois, le sieur Sarkozy ne sera pas confronté à une petite
crise, mais à une crise systémique. L’ordre intimé aux
marionnettes politiciennes consistant à transférer la
faillite de la sphère financière à la sphère publique des
Etats, doit désormais se traduire par une paupérisation
du contribuable. Du fait de cette logique synarchique,
une question se pose aux marionnettes des banquiers
du cartel : comment gérer la révolte populaire, et,
surtout, celle de la classe moyenne ? Plus, comment
introduire de nouvelles réformes structurelles
gouvernementales au cours des prochains mois ? Le
pouvoir vient clairement d’exprimer sa vulnérabilité et
ses craintes. Une brèche de plus en plus béante vient
de s’ouvrir… d’autant plus que la France est menacée
d’une désindustrialisation accélérée.
Besancenot, Trotski : les salariés du
cartel anglo-hollandais
Certains considèrent, sans doute à juste raison, que les
émeutes ayant embrasé la Grèce le 6 décembre
dernier, où un adolescent a été abattu par balle lors
d’un affrontement violent avec la police d’Athènes, ont
servi de « test » au cartel bancaire dans sa gestion de
la crise. La Grèce étant en quelque sorte devenue un
laboratoire d’expérimentation pour les banquiers
synarchiques. Rappelons que LIESI a déjà abordé cette
question : comment contenir la révolte populaire ? En
effet, après les attentats du 11-Septembre, nous
donnions notre interprétation de la loi Perben et
avertissions du risque que le scénario de la « stratégie
de la tension » soit choisi par des gouvernements en
difficulté ! Qu’est-ce que cela signifie ? L’on fait alors
croire aux populations que des menaces terroristes
sérieuses pourraient entraîner le pays dans l’horreur du
jour au lendemain. Certains « services » peuvent même
être chargés de constituer ou de réveiller des réseaux
terroristes et de tuer des innocents afin de justifier
PLUS DE REPRESSION, caution à l’instauration d’un
Etat policier. Si l’on veut aussi pousser plus loin, au
risque de paraître grotesques, cette « stratégie de la
tension » peut chercher à justifier une politique
interventionniste de l’Etat sur un théâtre d’opération
auquel le sentiment populaire est de plus en plus
hostile (par exemple en Afghanistan). Des agents
spéciaux peuvent aussi être introduits au sein des
mouvements contestataires et avoir une attitude
particulièrement violente face aux forces de l’ordre. En
Grèce, par exemple, les casseurs ont brûlé 400
magasins, banques et bâtiments publics désignés
comme symbole de l’Etat. Voici le témoignage d’un
étudiant ayant participé à la révolte : « Nous sommes
débordés par des gens bizarres. Des types qui ne sont
pas étudiants et qui sont très violents lors des
manifestations. Ce sont eux qui envoient des blocs de
marbre sur les policiers et les pompiers. […] Je me
demande vraiment qui sont ces casseurs. Selon moi, il
est possible qu’ils soient manipulés par les autorités
pour faire dégénérer les manifestations. Car les
étudiants sont pacifiques ». Cela semble évident et
rappelle certains témoignages de la grande presse lors
de certaines révoltes dans les banlieues françaises.
Il faut toujours se méfier des apparences, bien souvent
trompeuses. Surtout dans le grand jeu de manipulation
psychologique des masses, exécuté par les banquiers
internationaux. Rappelons que le révolutionnaire
Trotski était le bras-droit des grandes dynasties
financières pour diriger le vent de la révolte en
Russie. Aujourd’hui, un scénario similaire est appliqué
en France. Les trotskistes n’ont toujours pas changé de
« patron » et le « nouveau parti » d’O. Besancenot sert
les mêmes intérêts qu’il prétend attaquer.
Que la réforme monétaire ne marche pas et le petit
facteur deviendra le protecteur des intérêts des
synarchistes. Que la réforme monétaire suive la
fausse voie royale et le petit facteur sera grassement
rémunéré pour avoir conduit le mouvement de
contestation vers une voie de garage.
Dans la perspective d’une crise de très grande
ampleur, il va de soi que le contrôle des oppositions
aux gouvernants en place est important. Nul ne le
contestera. Rappelons ce principe de base : quand
l’oligarchie promeut une thèse, TOUJOURS elle
téléguide l’antithèse, l’opposition (sur le plan politique
en suscitant les partis politiques extrémistes ; sur le
plan religieux, en pilotant les « Fraternités » opposées
à Vatican II), de manière à ouvrir le chemin à sa
SYNTHESE et à capter (quasiment) tous les opposants
qui sont ainsi complètement muselés. Voilà les règles
basiques de la dialectique révolutionnaire hégélienne.
Contester cela, c’est dénigrer la puissance de l’ennemi
et se croire bien plus malin que lui.
Cette approche de la réalité explique le récent imbroglio
survenu au Parti socialiste, il y a quelques semaines.
Le Parti socialiste est l’unique opposant parlementaire
à l’équipe néo-conservatrice actuellement conduite par
N. Sarkozy. Pour éviter tout dérapage dans la situation
présente, où les mouvements sociaux sont latents, il
importe de contrôler le mouvement d’opposition et de
lui donner une certaine forme de crédibilité. Trois
personnalités se proposaient à ce poste : Martine
Aubry, Ségolène Royal, la candidate présidentielle du
PS en 2007, et Benoît Hamon, membre du parlement
européen et de la faction « gauche » du Parti socialiste.
C’est lui qui, finalement, permit de faire basculer
l’orientation trop « droitière » du Parti socialiste vers sa
« gauche ».
La crédibilité du Parti socialiste en tant que parti
d’opposition dans la conjoncture actuelle, ne pouvait
pas être laissée au courant « Royal » dans la mesure
où S. Royal tente d’abandonner tous liens formels avec
la classe ouvrière, privilégiant une alliance avec des
formations du centre, tel le Mouvement démocrate de
François Bayrou. Aujourd’hui, dans le contexte actuel,
ouvrir le champ à la voie « royale », ce serait créer
un vide politique à gauche. Or, si le temps des
révolutionnaires approche, il n’est pas encore venu ! Le
cartel bancaire s’est bien fait comprendre et ses
porte-parole ont bien entendu le message. On a
ainsi vu DSK, devenu du jour au lendemain, grâce à
son ami Sarkozy, le plus grand capitaliste parmi les
fonctionnaires supranationaux, recommander
Martine Aubry. Sitôt élue, Martine Aubry a appelé à
« ancrer » le PS à gauche afin d’offrir une
alternative au cartel bancaire par rapport à O.
Besancenot, qu’il faut préserver pour des jours
plus sombres. Ce n’est certainement pas un hasard si
Hamon est présenté par la presse comme une « arme
anti-Besancenot »…
Bloquer le danger à gauche dans l’espoir d’une
gouvernance mondiale acceptée
Le cartel bancaire est bien évidemment conscient que
la situation actuelle devient explosive sur le plan social
et, de fait, ouvre des voies prometteuses à un
mouvement d’opposition virulent pour des millions
d’électeurs.
LIESI n’est pas dupe ! Faisons remarquer que c’est
précisément au moment où le cartel bancaire accélère
l’émission monétaire, et donc la destruction de la
monnaie, que la LCR5 et Besancenot, poussés bien sûr
par les médias, répudient officiellement tout vestige
politique de leur association avec le socialisme
révolutionnaire. A cette même fin, la LCR est sur le
point d’être dissoute dans le soi-disant « Nouveau Parti
Anticapitaliste » (NPA). Comme le démontre le débat
au sein de la direction de la LCR sur cette
transformation, le NPA sera basé sur un programme
réformiste bourgeois. Alain Krivine, François Sabado et
d’autres dirigeants de la LCR ont souligné que leur
nouveau parti n’aura « aucune affiliation politique
avec le trotskisme, c’est-à-dire avec la perspective de
la révolution socialiste ». Pour la LCR, qui espère
utiliser sa popularité pour asseoir sa position sur le
flanc gauche du PS, le développement rapide et
l’ampleur de la crise du PS représentaient une
mauvaise nouvelle. Besancenot a d’ailleurs affirmé que
la crise du Parti socialiste offrait un « triste spectacle »
et que « les seuls qui peuvent se réjouir » de cette
situation, « c’est probablement la droite ». Comme si
tout ce petit monde ne marchait pas sous les ordres
d’un même chef d’orchestre. Combien sont
malheureusement dupes de ce jeu pervers où la
démo(n)cratie n’est que le masque du totalitarisme. Le
Parti socialiste est complètement truffé d’agents
trotskistes6.
Mainmise des trotskistes en vue de débordements
incontrôlables
Dans sa chronique de L’Express du 27 novembre 2008,
J. Attali écrit : « Si les socialistes européens ne sont
pas capables » de faire face à la crise économique
gravissime qui arrive, « la faillite de l’économie libérale
ouvrira la voie, une fois de plus, à des caricatures de
socialisme, c’est-à-dire, à des Etats totalitaires
empruntant à la social-démocratie ses idées
économiques (grands travaux et nationalisations) et en
lui ajoutant des privations de liberté et des boucs
émissaires ».
Récemment, Alain Krivine, beau-père d’O. Besancenot,
a expliqué que le nouveau parti serait réformiste, mais
certainement pas révolutionnaire. L’objectif n’est pas de
construire une société socialiste, mais bien plutôt « de
RENOVER LE SYSTEME CAPITALISTE EXISTANT ».
Coïncidence qui en n’est pas une : c’est précisément le
même objectif des « maîtres de la crise » ! Un objectif
annoncé par un Izoulet dans les années 1920 et repris
de concert entre Sarkozy et Benoît XVI.
L’objectif consiste à RASSEMBLER tous les
opposants : les réformistes, les staliniens, les
syndicalistes et les radicaux petits-bourgeois « de
gauche », ET à mépriser les traditions du mouvement
révolutionnaire marxiste.
Faut-il entendre que de prochains mouvements sociaux
prouveront que les syndicats ne peuvent plus contenir
leur base au motif que leurs structures ne
correspondent plus au monde qui change, à savoir la
fin de l’Etat-nation ? Faut-il entendre que les partis
d’opposition classiques ne sont plus adaptés à ce
monde mondialiste ? Rendre ce principe acceptable par
la population « rebelle » c’est aussi consentir et valider
le projet des dynasties financières. Comprenons :
l’objectif n’est plus l’opposition mais la prise du
pouvoir politique. Krivine et Besancenot disent
clairement, du moins pour ceux qui savent décrypter,
que le choix se situe entre la conquête du pouvoir
politique ou la barbarie et la guerre. Le nouveau parti
politique des trotskistes est lancé au moment opportun.
Il y a un synchronisme formidable entre l’idéologie que
sous-tend cette nouvelle formation politique et le
développement de cette fameuse crise tant appelée de
ses voeux par un David Rockefeller pour imposer la
« gouvernance mondiale ».
Dans une vapeur d’orgueil, Krivine se vante de ce que
le NPA a déjà un effet positif sur les vieux partis :
« Avant même sa naissance, il force déjà tous les partis
de gauche en crise à se définir en permanence en
fonction de lui ou des déclarations d’Olivier
Besancenot… Il est donc déjà utile. (…) Ce parti, qui
n’existe pas encore, accueille une frange de militants
expérimentés venant du PS (plus que prévu…) et du
PC, avec un fort contingent du mouvement syndical et
associatif. […] Le NPA est un mouvement utile pour
dégager une alternative politique et pourquoi pas
demain, à certaines conditions qui n’existent pas
encore, utile à l’exercice du pouvoir. Rien n’est clos
mais une nouvelle page s’ouvre ». Tout n’est-il pas dit ?
Pour LIESI, cette progression d’O. Besancenot et ce
qu’il véhicule va aller de pair avec la progression du
Likoud en Israël, où les Sionistes les plus extrémistes
ont le vent en poupe. Pourquoi y voir un
rapprochement ? C’est très simple : peu de gens le
savent, mais dans son ouvrage intitulé « Les juifs
d’extrême gauche », l’auteur israélien Yaïr Auron
présente l’engagement communiste d’un grand nombre
de juifs occidentaux comme « une quête identitaire
fourvoyée ». Ceci expliquerait, selon lui, la quantité
importante de « radicaux juifs » qui ont finalement
tourné « juifs radicaux » pro-sionistes. Benny Lévy,
ancien dirigeant de la gauche prolétarienne reconverti
en rabbin en Israël ne fait que confirmer cette analyse.
Et que l’on voie la baguette d’un même chef d’orchestre
entre les événements de 2009 en Israël et les
mouvements sociaux en France encadrés par les
« trotskistes » nouvelle version, réside dans le fait que,
lors de la création de la LCR, son bureau politique était,
composé uniquement de juifs ashkénazes à l’exception
de Bensaïd, sépharade. D’où la blague bien connue :
« qu’est-ce qui empêche qu’on parle yiddish au BP de
la Ligue ? ».
Nous assistons, en France, à un nouveau paradigme
que LIESI a su anticiper à une époque où d’aucuns se
gaussaient de nos analyses politiques et prédisaient
tout autre chose. Demain, nos détracteurs déchanteront
car ce mouvement se développera parallèlement à
l’islamisme, si bien vu par les princes aux doigts
crochus de l’actuel Vatican et des patrons de Goldman
Sachs, les financiers de Dieu.
Besancenot peut illusionner les « idiots utiles »,
c’est aujourd’hui le meilleur soutien de l’oligarchie
financière apatride. La montée de son mouvement
traduit aussi la grande crainte des financiers du cartel
anglo-hollandais et de leur banquier Rothschild : celle
d’ECHOUER. Et ils vont échouer !
Dans plusieurs mois, LIESI expliquera comment ; nous
attendons patiemment l’arrivée d’un événement sur
lequel il est absolument inutile de nous interroger.
Sachez simplement que cet événement signifiera
l’échec du CARTEL.
Dans cette attente, l’OCDE confirme les prédictions
antérieures de LIESI pour la France, en 2009. « La
France subira de plein fouet l’impact de la crise
internationale l’an prochain », avertit l’organisation. Et
de prédire une économie en nette récession, un retour
en force du chômage et une rapide dégradation du
déficit et de la dette. D’après l’OCDE, la croissance
française serait de seulement 0,9% en 2008, « les
gains enregistrés au premier trimestre » ayant été
annulés « dans une large mesure par une dégradation
marquée de la situation durant le reste de l’année ». Le
PIB reculerait ensuite de 0,4% l’an prochain, pour se
redresser nettement en 2010 (+1,5%), tout comme la
moyenne des 30 pays les plus industrialisés. De ce
point de vue, on rappellera que ce type d’organisme
s’était (volontairement) trompé sur l’amplitude de la
crise en 2008.
Grèves de novembre 2008 : les trotskistes étaient
de connivence avec le « cartel bancaire »
Les trotskistes ont volontairement fait capoter la grève
des cheminots prévue pour fin novembre 20087 alors
que les militants de la base voyaient dans cet
événement une première confrontation nationale de
taille entre la base et le pouvoir visible élyséen.
L’implication de la Ligue communiste révolutionnaire
d’Olivier Besancenot (LCR) dans cet échec a
incontestablement une signification certaine.
Comme LIESI l’a déjà affirmé, les tensions sociales
resteront sous contrôle en fonction du calendrier
rédigé par le « cartel bancaire ». Ceux qui se refusent
à comprendre que la crise financière, économique et
sociale actuelle est une crise FABRIQUEE et SOUS
CONTROLE verront les événements se succéder sans
comprendre la logique initiatique propre à leur
déroulement méthodique. De ce point de vue, les
bureaucraties syndicales ont toujours tout fait pour
éviter qu’un mouvement social échappe à leur contrôle,
entendons celui des banquiers internationaux !
A chaque fois que les tensions sociales deviennent trop
importantes, vous verrez ces bureaucraties syndicales
isoler les luttes et les limiter à des revendications
étroites8.
(Suite de cette analyse dans le numéro 176.)
Bilderberg Group 2008 et le projet
de puçage de l’humanité
Quelques semaines avant les élections présidentielles
américaines, LIESI publiait une étude relative à la
dernière réunion du Bilderberg Group où le différend
opposant B. Obama et H. Clinton avait été tranché.
Aujourd’hui, des sources d’information avancent que le
projet de micropucer la population américaine a
également été abordé et qu’il sera présenté aux
populations dans un contexte « sécuritaire ». Selon
l’enquêteur vétéran Jim Tucker, qui bénéficie
d’informations de première main, le sujet des
micropuces sera de plus en plus abordé comme une
commodité aussi simple que les cartes de crédit et la
crise économique, ainsi que la prochaine refonte
monétaire, devraient favoriser cela.

1 La famille Warburg est l’une de ces familles oligarchiques
impliquées dans la création de la Banque centrale PRIVEE
américaine, ainsi que dans le financement de la Révolution
russe après la prise de contrôle de la Kuhn, Loeb & Co. Les
Warburg, banquiers juifs khazars, furent aussi au nombre des
généreux donateurs du Parti nazi.
2 Les conditions économiques qui ont constitué le fondement
des émeutes grecques existent dans toute l’Europe, et en
particulier en France. Le chômage des jeunes en France,
parmi le plus élevé d’Europe, se monte à 23 % et à plus de
35 % dans certains quartiers. Cinq ans après avoir fini leurs
études, plus d’un cinquième des Français entre 20 et 30 ans
n’ont toujours pas d’emploi. Ils sont forcés de choisir entre un
emploi précaire et pas d’emploi du tout. Dans un éditorial du
11 décembre 2008, le quotidien Libération écrivait :
« L’Elysée, dit-on, observe avec intensité le moindre indice de
révolte. Sage précaution : divisée, angoissée, désabusée, la
France a le profil grec ». Et l’ex-Premier ministre socialiste
Laurent Fabius ajoutait son commentaire : « Ce qu’on voit en
Grèce n’est pas hors du champ de ce qui peut arriver en
France. Quand vous avez une telle dépression
économique, une telle désespérance sociale, il suffit
d’une allumette ». Des fonctionnaires français de haut rang
surveillent les manifestations en Grèce et en France. Un aide
de la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a déclaré au
Monde : « On suit avec attention les mouvements qui se
développent autour des lycées. Le climat est nerveux,
certaines villes moyennes sont touchées par des
dégradations ». NDLR.
3 Dans la conjoncture économique actuelle, où chaque nation
tend à se replier sur elle-même, on voit mal comment un tel
plan pourrait se réaliser.
4 Il faut savoir que l’Education nationale est totalement sous
l’emprise des mouvements trotskistes… Un élément
d’information très important à la lecture de ce numéro de
LIESI.
5 La LCR est née d’un affrontement lors du VIIIème congrès
de la IVe internationale en 1952 entre les tendances frankistes
et lambertistes. Contrairement aux lambertistes, les frankistes
sont partisans de l’entrisme dans les organisations du PCF.
Du « frankisme » est née la Ligue communiste révolutionnaire
d’Alain Krivine, grande figure de mai 68.
6 Si l’on comptabilise tous les anciens infiltrés, les infiltrés
toujours en activité et les wagons de ralliés comme Jean-
Christophe Cambadélis (PCI) ou Julien Dray (LCR), l’on n’ose
imaginer le nombre de trotskistes ou d’ex-trotskistes qui
doivent grouiller au sein du PS. Ils sont peut-être plusieurs
milliers, dont la plupart occupent d’importantes
responsabilités.
Voir encore ce témoignage. Dans un entretien accordé à
l’hebdomadaire Marianne, Olivier Spithakis, ancien directeur
général de la MNEF et proche de Cambadélis, met en cause
le Parti socialiste dans le financement de l’OCI [l’Organisation
Communiste Internationaliste, NDLR]. Il déclare : « Nous nous
rendions discrètement au siège du PS, rue de Solferino. Un
collaborateur du trésorier du Parti socialiste nous remettait
dans un sac plusieurs centaines de milliers de francs en
liquide. Nous transmettions ces grosses sommes à l’UNEF et
à l’AJS (Alliance des jeunes pour le socialisme), filiale de
l’OCI ».
7 La grève en question devait être une protestation contre les
projets du gouvernement d’initier la déréglementation des
conditions de travail des conducteurs de fret.
8 En l’espèce, « Au lieu de mobiliser l’ensemble des 160 000
employés de la SNCF, seuls les conducteurs ont été appelés
à faire grève et uniquement sur la question des conditions de
travail des conducteurs de fret. Ensuite, à l’approche de la
date de la grève, tous les différents syndicats de cheminots
ont renoncé à la grève tandis que les diverses négociations
avec la direction donnaient quelques concessions
insignifiantes. Le coup de grâce a été donné par la CGT,
lorsqu’elle a fait une déclaration le 21 novembre suspendant
l’appel à la grève. La CGT est le syndicat majoritaire des
cheminots et est proche du Parti communiste. […] Besancenot
qui jouit d’un accès quasi-illimité aux médias n’a pourtant rien
fait pour mobiliser une opposition à la décision de la CGT
d’annuler la grève. Au lieu de cela, la LCR a attendu que la
grève soit annulée pour dénoncer le fait que la CGT l’avait
sabotée ».

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