vendredi 31 octobre 2008

* The invocation

Film qui vient de sortir aux U.S.A., sortira-t-il en France? Peut-être, je l'espère...
Voici le film annonce:

* Frank Hatem

Frank Hatem est épistémologue, métaphysicien, ontologue, écrivain, musicien. Premier homme au monde à avoir apporté une explication rationnelle sur qu'est-ce que l'esprit, la matière, et sur l'origine de la conscience. Ses recherches sont de très loin en avance sur ce que peut nous dire la science actuelle. Il reste à espérer qu'à notre époque de progrès constant, nous, les hommes, prenions rapidement conscience de ces éclaircissements.
Deux de ses livres que je vous conseille chaleureusement :
"Les 5 clés"
"La 6ème clé" (génial!)

http://www.hatem.com/



* Pink - Mr President

Des questions posées à M.Bush avec une très belle voix.
Ces questions on peut se les poser à nous-même, aussi...

jeudi 30 octobre 2008

* La terre vue de la terre

12 ans après la Belle Verte, Coline Serreau prépare un nouveau film sur les alternatives écologiques.

Voici les premiers propos de la réalisatrice recueillis par la Nouvelle République :
« C'est un concentré d'idées, d'initiatives qui vont faire tache d'huile. Les gens qui échangent ici ne sont pas des illuminés. Ils sont dans un autre paradigme : celui du futur. Ils font un travail de pionnier, d'avant-garde. Il deviendra un jour la norme, car les crises qui s'annoncent seront terribles, et pas seulement financières… »

* Zeitgeist 2 : Addendum (en vost)

Documentaire dont certains sujets sont très bien expliqués et d'autres prêtant à discussion, notamment concernant le traitement des religions et de la question divine. Un amalgame équivoque entre croyance et réalité divine, religion et institution religieuse, et surtout pas de distinction entre ce que l'ego humain peut pervertir, et l'objet (innocent) de la perversion...
Autre bémol à propos cette confiance à voir le salut de l'humanité dans la technologie...
En tout cas un bon sujet à débat.

* Michael Jackson - "Earth Song"



Paroles

"Earth Song"

What about sunrise
What about rain
What about all the things
That you said we were to gain...
What about killing fields
Is there a time
What about all the things
That you said was yours and mine...
Did you ever stop to notice
All the blood we've shed before
Did you ever stop to notice
The crying Earth the weeping shores?

Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah
Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah

What have we done to the world
Look what we've done
What about all the peace
That you pledge your only son...
What about flowering fields
Is there a time
What about all the dreams
That you said was yours and mine...
Did you ever stop to notice
All the children dead from war
Did you ever stop to notice
The crying Earth the weeping shores

Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah
Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah

I used to dream
I used to glance beyond the stars
Now I don't know where we are
Although I know we've drifted far

Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah
Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah
Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah
Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah

Hey, what about yesterday
(What about us)
What about the seas
(What about us)
The heavens are falling down
(What about us)
I can't even breathe
(What about us)
What about apathy
(What about us)
I need you
(What about us)
What about nature's worth
(ooo, ooo)
It's our planet's womb
(What about us)
What about animals
(What about it)
We've turned kingdoms to dust
(What about us)
What about elephants
(What about us)
Have we lost their trust
(What about us)
What about crying whales
(What about us)
We're ravaging the seas
(What about us)
What about forest trails
(ooo, ooo)
Burnt despite our pleas
(What about us)
What about the holy land
(What about it)
Torn apart by creed
(What about us)
What about the common man
(What about us)
Can't we set him free
(What about us)
What about children dying
(What about us)
Can't you hear them cry
(What about us)
Where did we go wrong
(ooo, ooo)
Someone tell me why
(What about us)
What about babies
(What about it)
What about the days
(What about us)
What about all their joy
(What about us)
What about the man
(What about us)
What about the crying man
(What about us)
What about Abraham
(What was us)
What about death again
(ooo, ooo)
Do we give a damn

Aaaaaaaaah Aaaaaaaaah

mercredi 29 octobre 2008

* Détente - houle sur mer de nuage

Vu des sommets de l'île de La Palma aux Canaries et accéléré 30 fois, la houle des nuages...


Pour le lien entre ces images de houle de nuages qui me font penser à mes amis surfer, voici un clip alliant saut d'au-dessus des nuages, pour finir par un saut en surfant les vagues océanes...

"Dayvan Cowboy" - Boards of Canada

Après 19 ans d'existence, les frangins écossais de Boards of Canada font le grand saut avec leur premier clip.
En 1960 le pilote de l'US Airforce Joseph Kittinger saute d'un ballon gonflé à l'hélium, à la hauteur phénoménale de 31 300 mètres. Dans sa chute il dépasse le mur du son chute avant de pénétrer dans l'atmosphère. Ce sont les images de cet exploit que l’on retrouve dans ce clip. Gonflé.

mardi 28 octobre 2008

* Le 11-Septembre, les médias et Nicolas Sarkozy

Par Chamizam pour Medialma, le lundi 29 septembre 2008

La France a peur. Alors que le reste du monde s’interroge à voix haute sur les diverses anomalies du 11-Septembre, les élites politiques et médiatiques de l’Hexagone oscillent entre censure et auto-censure. L’Elysée vient d’encourager cette funeste tendance : Nicolas Sarkozy a fait savoir qu’il déplorait tout débat public sur la question. L’exploration du 11-Septembre est ainsi consacrée par la caste politico-médiatique comme le nouveau tabou idéologique en France. Retour sur la genèse d’un scandale.

Voici un entrefilet extrait du Canard Enchaîné, daté du 24 septembre et susceptible de faire bondir tout citoyen encore attaché à la liberté de pensée et d’expression :

"Mercredi 24 et jeudi 25, Bertrand Coq et Grégoire Deniau, respectivement rédacteur en chef et patron de l’info de France 24, sont convoqués à un entretien préalable avant limogeage. Mis sèchement à pied la semaine dernière par leur pédégé Alain de Pouzilhac, aliais Poupou, ils vont enfin savoir pourquoi ils sont virés. Le premier le serait pour incompatibilité d’humeur. Le second à cause d’un débat organisé sur le 11 septembre, pour rebondir sur l’affaire Bigard, le grand pote de Sarko. Il s’agissait d’expliquer pourquoi tant de zozos sur la planète continuent de nier la réalité des attentats. Le crime de Grégoire Deniau : avoir maintenu ce direct alors que son annulation avait été demandée à peine trois heures plus tôt par le directeur de la chaîne, Gérard Saint-Paul, qui ne voulait pas en entendre parler. Sûrement une coïncidence : Poupou a lâché depuis, à quelques collaborateurs, que l’Elysée n’avait guère apprécié l’organisation de ce débat télé. Parce que Bigard n’avait pas été invité?"

Deux informations à retenir :

  • Le Canard Enchaîné qualifie de "zozos" et de "négationnistes entêtés" les millions de sceptiques, à travers le monde, qui doutent de la version officielle des attentats.
  • Nicolas Sarkozy a fait connaître son mécontentement envers la tenue d’un débat audiovisuel consacré au 11-Septembre.

Deux informations essentielles : la première suggère l’étendue de la faillite du journalisme d’investigation à la française tandis que la seconde révèle la volonté du pouvoir politique d’occulter tout remise en cause d’un événement géopolitique fondateur.

Quand l’Elysée instaure un nouveau délit d’opinion

Dans un pays avec une tradition démocratique authentique et une presse déliée, la nouvelle du Canard aurait fait scandale : le chef de l’Etat a désapprouvé la discussion publique entre citoyens, sur une chaîne de télévision, au sujet des zones d’ombre du 11-Septembre. Pourtant, aucune réaction parmi les éditorialistes ne s’est produite : indifférence et accomodements à l’égard du pouvoir pour ce qui constitue pourtant une intention de brider la parole, une censure a posteriori. La propension de Nicolas Sarkozy à s’occuper de la programmation des chaînes est de notoriété publique : cependant, c’est sans doute la première fois, depuis qu’il est parvenu au pouvoir, qu’il ait fait ainsi connaître son hostilité envers le thème d’une émission.

Quel fut le grief incriminé? Un véritable débat contradictoire, ample et approfondi, sur les diverses thèses au sujet du 11-Septembre, en prime time, sur France 2 ? Absolument pas. L’objet du courroux présidentiel concerne une vague discussion, bancale, malhonnête dans son organisation et diffusée en catimini sur France 24. Pas de quoi provoquer une profusion internationale de vocations de "conspirationniste-délirant-antisémite". Et pourtant….Stupeur et tremblements dans la chaîne de commandement de France 24 : Alain de Pouzilhac, Pdg de la chaîne info trilingue, vire illico presto Grégoire Deniau, ex-directeur de la rédaction, doublement coupable d’avoir laissé passer le sujet et de s’être ensuite défaussé sur ses collaborateurs. Le "mal" est fait : selon Poupou, des téléspectateurs se seraient plaints, ainsi qu’une partie de la rédaction de France 24, pour avoir autorisé la diffusion du débat, pourtant médiocre, grossièrement à charge et stupidement intitulé "le mythe du complot" (comme si la version officielle n’était pas, en elle-même, une autre "théorie de la conspiration"). Seule ombre -lumineuse- au tableau : pendant cette caricature d’un débat expédié en une demi-heure, un intervenant, le journaliste américain Eric Margolis, a laissé entendre qu’il avait été intrigué par la faiblesse des dégradations du Pentagone, au lendemain de l’attaque prétendue d’un Boeing… Un ange (démoniaque) passe sur le plateau.

Dans cette sinistre affaire, le double message de l’Elysée est le suivant : la France reste alignée sur les Etats-Unis, y compris dans sa narration mythologique du 11-Septembre, bien commode pour justifier la présence militaire française en Afghanistan; quiconque s’aventurera à débattre du sujet risquera sa mise au ban de la communauté journalistique parisienne par le rejet de ses propres confrères et l’opprobre du président de la République himself. Rompez !

La réaction de Nicolas Sarkozy risque, au passage, de donner du grain à moudre à ceux, comme Thierry Meyssan, qui le soupçonne d’oeuvrer, tel un "honorable correspondant" de la CIA, pour le maintien de l’Empire américain et la consolidation des soutiens atlantistes dans leurs postes respectifs.

Quand le Canard Enchaîné devient l’emblème de l’échec journalistique

De même que Le Monde fut longtemps qualifié de "journal de référence", le Canard demeure le modèle hexagonal de l’enquête journalistique, sans limites ni tabous. Quoique… L’attitude des rédacteurs du célèbre hebdomadaire satirique à l’endroit du 11-Septembre témoigne de l’étendue des dégâts mentaux collatéraux dans la corporation médiatique, y compris dans sa frange supposée "indépendante et corrosive". Suivisme, paresse intellectuelle, lâcheté et ricanements : bienvenue en France.

Et pan sur le bec. Alors que le caneton a fait preuve de talent pour dénicher des secrets d’Etat ou dévoiler, sous la plume de Claude Angeli, les coulisses de la guerre contre le terrorisme, il s’est révélé incapable de dépasser le stade puéril du sarcasme pour envisager autrement le 11-Septembre. Peut-être faut-il y voir un lien avec la méfiance réputée du Canard pour Internet : c’est l’un des rares journaux français à refuser sciemment de développer son site web, purement formel. Ce comportement archaïque, digne d’un réactionnaire qui rejetterait avec dédain toute nouveauté technologique dans la société de l’information, rejoint logiquement l’ignorance du caneton sur les zones d’ombre du 11-Septembre, précisément connues du public grâce à Internet.

A cet égard, en six ans, le Canard n’a pas évolué d’un pouce, si l’on en juge par ce filet publié en avril 2002, au lendemain de l’enquête, à la fois bancale par ses conclusions hâtives mais estimable de par son orientation avant-gardiste, de Thierry Meyssan. Morceaux choisis du caneton ricaneur :

"Bon sang mais c’est bien sûr, il a raison, Thierry Meyssan, le gars qui affirme qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone ! Et Thierry Ardisson a raison de l’avoir laissé exposer sa thèse en long et en large, dans « Tout le monde en parle » du 16 mars, sans un bémol, sans esprit critique, sans question gênante, gobant tout tel un Jacques Pradel des familles (« Je suis troublé »). Service public avant tout! Et les plus de 100 000 gogos qui, en une semaine, se sont précipités sur son bouquin, écrit en gros caractères, lu en une heure, plein d’annexes, de discours officiels de Bush, mal fichu, ont raison, eux aussi. Car voici l’argument qui tue, et d’ailleurs Meyssan le clame haut et fort: on peut tout vérifier sur Internet ! En effet, à chaque page Meyssan cite des sites, des sites, et encore des sites: voilà donc le premier bouquin d’enquête sans enquête, mais entièrement compilé sur Internet. Et comme chacun le sait, Internet c’est rien que du sérieux ! (…) Quant au 11 septembre, Internet dégorge de révélations plus étonnantes les unes que les autres : aucun des 4 000 Juifs travaillant au WTC n’est allé au travail ce jour-là ; aucun des chauffeurs de taxi musulmans de New York n’était dans le quartier ce jour-là ; on a vu des ovnis dans le secteur au moment des attentats; et une immense image de Lucifer dans les nuées de l’incendie… C’est donc un coup des Juifs, des musulmans, des extraterrestres et de Lucifer ! Futurs auteurs de best-sellers, voici donc la recette imparable : identifiez un événement qui a frappé l’imagination des foules, décortiquez les mensonges officiels (car il y a toujours, évidemment, dans les vérités officielles, des lacunes, des arrangements, des paradoxes, des dissimulations), et remplacez-les par un gros bobard que vous aurez trouvé sur Internet. C’est facile, il n’y a qu’à se baisser !"

Des "gogos" en 2002 au "zozos" de 2008, saluons la laborieuse recherche sémantique du Canard pour disqualifier d’un trait de plume les millions de citoyens usant de leur sens critique pour interroger la nature et la valeur du 11-Septembre.

Et pendant que le sérail parisien se complaît dans sa morgue, qui lui sera tôt ou tard fatale, des journalistes étrangers font leur travail : après la diffusion d’une soirée thématique consacrée au sujet sur la première chaîne russe, voilà qu’une concurrente directe de France 24 , une autre chaîne info internationale anglophone basée à Téhéran, Press Tv, a organisé, depuis Londres, un remarquable débat contradictoire sur les attentats du 11-Septembre, avec un chercheur anglais, une journaliste américaine, une ex-employée des services secrets britanniques (favorable à la réouverture d’une enquête) et un ancien fonctionnaire du ministère de la Défense.

Sur les 37000 journalistes titulaires d’une carte de presse en France, celui qui se risquera à proposer une enquête sérieuse, avec de nouveaux éléments, sur cet épais dossier, devra compter sur la solidarité et la vigilance des citoyens. Les divers moyens de rétorsion ne manqueront pas d’être utilisés à l’encontre du mouton noir qui osera s’aventurer loin du troupeau. Licenciements, brimades, obstructions, relégations, diffamations. Aux yeux des sympathisants néo-conservateurs, toutes les techniques sont justifiables pour casser la pulsion vitale à la base du journalisme : le désir de comprendre et de faire comprendre.

L’enjeu est crucial : il en va de la démystification du 11-Septembre comme de la liberté d’expression en France. Et alors que l’occupation des esprits, mentale et atlantiste, n’a jamais été aussi forte, à l’instar de l’occupation sous Vichy, physique et nazie, les résistants devront se reconnaître afin de s’organiser. En dépit de la masse somnolente.
Ici, la répartie gaullienne s’impose : "en France, sous l’occupation, il y avait 500 000 collabos, 500 000 résistants et 39 millions de veaux", dixit le Général, qualifié alors de "terroriste".

La diabolisation envers toute dissidence sur le 11-Septembre, question politique par excellence, devient plus manifeste, plus violente dans le champ de l’expression médiatique. Face à cette situation, l’acte révolutionnaire consiste à résister, jour après jour, à l’emprise du mythe sacrificiel du 11-Septembre. Quitte à en payer le prix. L’occupation des esprits dure déjà depuis sept ans.

Entre les veaux, le collabos et les résistants, quel camp choisirez-vous?

* Brzezinski : le 1er conseillé d'Obama

...« Le déclin des Etats-Unis est inévitable »
(Zbigniew Brzezinski)

Dans son livre, Brzezinski proposait une stratégie agressive et machiavélique pour sauver l'Empire US. Mais lui-même, croit-il que ça marchera ? Aussi surprenant que ça paraisse, la réponse est : Non.

« A long terme, la politique globale est vouée à devenir de moins en moins propice à la concentration d'un pouvoir hégémonique dans les mains d'un seul Etat. L'Amérique n'est donc pas seulement la première superpuissance globale, ce sera très probablement la dernière. » (p. 267)
La raison tient dans l'évolution de l'économie : « Le pouvoir économique risque aussi de se disperser. Dans les prochaines années, aucun pays ne sera susceptible d'atteindre 30% environ du PIB mondial, chiffre que les Etats-Unis ont maintenu pendant la plus grande partie du 20ème siècle, sans parler de la barre des 50% qu'ils ont atteinte en 1945. Selon certaines estimations, l'Amérique pourrait encore détenir 20% du PIB mondial à la fin de cette décennie pour retomber à 10-15% d'ici l'an 2020, tandis que les chiffres d'autres puissances - l'Europe, la Chine, le Japon - augmenteraient pour égaler approximativement le niveau des Etats-Unis. (...) Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé, la suprématie dont jouit aujourd'hui l'Amérique ne pourra être assurée par aucun Etat isolé. » (p. 267-8)

« Une fois que le déclin du leadership américain sera amorcé ». Brzezinski ne parle donc pas d'une possibilité, mais d'une certitude. Il écrit cela en 1997. Aujourd'hui, il est devenu clair que le déclin est bel et bien amorcé. Le monde devient multipolaire.

Mais peut-être Brzezinski est-il un pessimiste isolé ? Peut-être que les néocons qui ont inspiré Bush sont plus 'optimistes', si l'on ose employer ce mot ? Eh bien, en fait, pas beaucoup plus. Dans le texte fondateur de toute la politique de l'administration, le Project for a New American Century (PNAC), rédigé en 1992 par Paul Wolfowitz et ses amis, on trouve évidemment toute l'idéologie de la nouvelle croisade militariste, mais aussi une remarque qui attire l'attention : « Actuellement, les Etats-Unis ne rencontrent aucun rival mondial. La grande stratégie de l'Amérique doit viser à préserver et étendre cette position avantageuse aussi longtemps que possible (...) Préserver cette situation stratégique désirable dans laquelle les Etats-Unis se trouvent maintenant exige des capacités militaires prédominantes au niveau mondial. » (7).

« Aussi longtemps que possible ». Ici aussi, donc, on ne croit pas qu'il sera possible pour les Etats-Unis de rester éternellement les maîtres du monde. Voilà bien un grand paradoxe. Le monde entier craint les Etats-Unis. Mais les dirigeants US, eux, savent qu'ils sont aux commandes du Titanic. Et pour sauver l'Empire autant que possible, ils sont partagés entre deux options...

Deux options pour sauver l'Empire

Quelle sera la politique internationale des Etats-Unis dans les années qui viennent ? Le choix de tel ou tel président est certes une indication. Mais pas décisive.
Rappelons que, durant la campagne présidentielle de 2000, George Bush avait promis une politique internationale beaucoup plus humble et moins interventionniste que son prédécesseur ! Tandis que l'autre candidat, Al Gore, avait proposé un budget militaire plus élevé que celui de Bush. Nous pensons que les grandes orientations de politique internationale ne sont pas décidées par les présidents, mais par les multinationales. En fonction de leurs besoins du moment et de leur évaluation du rapport de forces mondial.

Et justement, après le bilan d'échec des années Bush que nous venons de décrire, l'élite US apparaît assez divisée sur la marche à suivre. Comment se sortir de cette situation délicate ?

La première option possible, c'est l'option militariste. Les néocons de Bush l'ont incarné ces dernières années avec la stratégie Wolfowitz. L'agression et l'intimidation comme stratégie générale. Multiplier les guerres, gonfler au maximum les commandes au complexe militaro-industriel pour tirer la croissance et la domination des multinationales US, pour intimider aussi les alliés et les rivaux.

L'autre option, c'est celle défendue par Brzezinski et qu'il aime à appeler 'soft power' (le pouvoir en douceur). D'autres parlent d'un 'impérialisme intelligent'. En fait, il s'agit de réaliser les mêmes objectifs des Etats-Unis, mais par des formes de violence moins directes, moins visibles. En comptant moins sur les interventions militaires US, très coûteuses, et davantage sur les services secrets, les manoeuvres de déstabilisation, les guerres par pays interposés, et sur la corruption aussi...

Cinq généraux de l'Otan préparent un gouvernement mondial...

La première option consiste à militariser encore davantage la vie politique et à multiplier les guerres. Bush au carré.

En janvier 2008, cinq ex-généraux de l'Otan ont présenté un document préparatoire à une rencontre au sommet de l'OTAN à Bucarest (8). Leurs propositions révèlent une tendance absolument effrayante. Et ce qui donne beaucoup de poids à leur document, c'est que tous exerçaient, jusqu'il y a peu, des fonctions au plus haut niveau. Le général John Shalikashvili était chef de l'état-major US et commandant en chef de l'Otan en Europe, le général Klaus Naumann dirigeait l'armée allemande et présidait le comité militaire de l'Otan en Europe, le général Henk van den Breemen était chef de l'état-major hollandais, les mêmes fonctions étant occupées en France par l'amiral Jacques Lanxade tandis que Lord Inge dirigeait l'état-major et le service de la Défense en Grande-Bretagne. Rien que des grosses pointures. Et très agressives, comme nous allons le voir...

Page 6 : « [Les auteurs] proposent des pistes sur la façon de surmonter une rivalité possible avec l'UE et de permettre à l'OTAN d'accéder à des instruments non militaires. » Deux remarques. 1. En fait, cette rivalité n'est pas seulement possible, elle est tout à fait réelle. Dans quel sens voudront-ils la surmonter ? 2. Que signifie pour l'Otan « accéder à des instruments non militaires » ? S'agit-il d'obtenir une emprise plus forte sur la vie civile des sociétés occidentales ?

Page 7 : « Afin d'initier le processus, ils proposent d'établir un directorat réunissant les Etats Unis, l'UE et l'OTAN. Il aurait pour mission de coordonner toutes les opérations dans la sphère atlantique. » Un super - gouvernement mondial, donc. Pour réaliser quels objectifs ?

Les Cinq nous l'expliquent page 42 : « Ce qui attend les alliés occidentaux, c'est la défense proactive, soutenue sur le long terme de leurs sociétés et de leur mode de vie. » 'Défendre notre mode de vie' fut déjà un argument employé par le père Bush pour déclencher la première guerre contre l'Irak. En fait, 'mode de vie' est une façon hypocrite de désigner la domination des multinationales sur la vie économique. Domination qui a pour effet de maintenir la moitié de l'humanité dans la pauvreté. Le but des Cinq, est bien d'employer les moyens militaires pour maintenir le fossé riches - pauvres. Pour qui en douterait, on précise page 92 : « Les objectifs de notre stratégie sont de préserver la paix, nos valeurs, le libéralisme économique et la stabilité. »

Préserver la stabilité des multinationales, donc. Et contre quel ennemi ? Les auteurs fournissent quelques exemples de ce qu'il ne faut pas tolérer dans le tiers monde. Page 52 : « Nous avons des exemples moins importants d'aide non souhaitable : du Venezuela au régime cubain ». Le gendarme mondial s'arroge le droit d'intervenir partout contre tout pays posant des actes qui déplaisent aux multinationales.

Mais parmi tous les indésirables, quel est l'ennemi principal ? La réponse vient page 44 : « La Chine est en mesure de faire grand tort aux économies US et mondiale en s'appuyant sur ses énormes réserves en dollars. » Et page 52 : « La Chine est en mesure d'utiliser l'arme de la finance pour s'imposer en Afrique et acquiert la capacité de l'utiliser à beaucoup plus grande échelle - si tel est son choix. »

Voici donc les bons et les méchants bien définis. Le libéralisme a besoin de l'Otan pour s'imposer au monde entier. Et pour mener cette guerre économique, de quels moyens l'Otan devrait-elle disposer ?

Le droit international et l'ONU jetés par-dessus bord

En fait, les cinq généraux se sentent frustrés. Page 76 : « L'un des principaux problèmes dans la conception stratégique actuelle de l'alliance atlantique est que ses actions restent essentiellement réactives plutôt que préventives, et sont limitées à des moyens militaires. » Page 91 : « Or une stratégie ambitieuse doit comprendre l'utilisation bien intégrée de tous les leviers disponibles, qu'ils soient politiques, économiques, militaires, culturels, sociaux, moraux, spirituels ou psychologiques. »

Nous y voilà ! La Bande des Cinq entend déborder de ses tâches militaires et exercer une emprise sur le fonctionnement de la société civile. Au moins, le droit sera-t-il respecté par ce nouveau gouvernement mondial ? On en doute fortement... Pages 94-95 : « Un autre principe à respecter est la légalité. Toute action doit être légitime, autorisée et respecter le droit international. Voilà qui peut représenter un handicap considérable lorsque l'adversaire n'a aucun respect pour quelque loi que ce soit, mais agir différemment signifierait en fin de compte appliquer la loi de la jungle et miner notre propre crédibilité. Pourtant ce principe n'empêche pas qu'il faille adapter le droit international existant à un contexte international en constante évolution... »

Dans cette citation, les premières phrases servent de pommade, le véritable contenu vient à la fin : 'adapter' le droit signifie en réalité le violer, nier les principes proclamés jusqu'à présent. Après Abou Ghraib, Guantanamo, la torture, les assassinats de chefs d'Etat, les vols clandestins et les prisons secrètes de la CIA, nous propose-t-on de combattre ces violations du droit ? Non, on propose de les légaliser en 'adaptant' le droit.

Il faut rappeler que déjà les deux guerres contre l'Irak et celle contre la Yougoslavie ont violé le droit international, la charte de l'ONU et même la propre Charte de l'Otan. Mais, précisément, c'est de la légalité internationale que les Cinq veulent se débarrasser. Page 104-105 : « L'approbation des Nations - Unies peut ne pas être nécessaire selon l'article 51 de la Charte des Nations - Unies (légitime défense) et il est peut-être possible d'y renoncer au terme de la Convention sur le génocide. »

« Vive la guerre préventive » ! Même nucléaire.

On sera d'autant plus inquiet en lisant page 96 : « Ce qu'il nous faut, c'est une forme de dissuasion par refus proactif, où la préemption est une forme de réaction en cas de menace imminente et la prévention une tentative pour reprendre l'initiative et mettre fin au conflit. »

'Défense proactive', dans le jargon des militaires, désigne la guerre préventive bien que celle-ci soit interdite par le droit international. Ce terme revient sans cesse dans le document des Cinq. George W. Bush avait déjà invoqué une 'guerre préventive' contre le terrorisme. Comme Hitler en son temps. Car les agresseurs se réfugient souvent derrière le prétexte de prévenir un danger. En réalité, le droit international a toujours interdit explicitement les guerres prétendument préventives. Mais les craintes ne s'arrêtent pas là...

Page 94 : « A première vue, l'arme nucléaire peut sembler disproportionnée; mais si l'on tient compte des dommages qu'elle prévient, il est possible qu'elle soit raisonnable. » Ici, éclate toute l'immoralité des cinq bandits. La guerre nucléaire est une atrocité et l'humanité n'a cessé de réclamer le démantèlement de ces armes de destruction massive. Voici qu'on prétend les justifier. Avec une hypocrisie qui ne peut tromper personne : 'prévenir des dommages'. Totalement flou et sans doute raciste : la vie des peuples adversaires ne vaut rien.

La vérité est que ces généraux criminels, constatant que les bombardements classiques ne suffisent pas à briser les résistances, et que les guerres terrestres sont coûteuses et périlleuses pour les envahisseurs, ces généraux criminels avancent l'arme nucléaire comme solution au problème d'hégémonie mondiale des multinationales.

« Préparer les esprits »

On le voit, la marchandise que la Bande des Cinq prétend nous vendre est totalement pourrie et avariée. C'est pourquoi, prévoyants, ils comptent travailler l'opinion par des campagnes de propagande à long terme. Page 104 : « Ces mesures doivent s'accompagner d'efforts proactifs et coordonnés de communication dans les médias (...) Par ailleurs, cette campagne médiatique pourrait préparer les esprits à une intervention armée. »

'Préparer les esprits' ! Bien sûr, ce n'est pas nouveau... Tirant le bilan de la guerre contre la Yougoslavie (en 1999), qui fut le festival le plus réussi de la désinformation organisée, un général de l'Otan avouait, après la guerre, que de fausses informations avaient été systématiquement balancées, tandis que les informations gênantes étaient écartées ou marginalisées pour « anesthésier les opinions ». Il résumait ainsi la philosophie de l'Otan : « L'opinion, ça se travaille, comme le reste. » (9). A chaque guerre, d'ailleurs, les généraux occidentaux engagent des spin doctors, c'est-à-dire des agents publicitaires pour vendre leur guerre et manipuler l'opinion. Mais cette fois, on va beaucoup plus loin, il s'agit de toute une campagne à long terme pour conditionner l'opinion...

Page 129 : « Il faut par conséquent que l'OTAN développe une stratégie d'information qui doit servir trois objectifs simultanément. Elle doit persuader le monde que l'OTAN est une force du bien. Elle doit se déployer avant que les adversaires commencent à répandre leurs informations, c'est-à-dire que l'OTAN doit imposer sa domination en matière de relations publiques. Elle doit gagner le coeur et l'esprit des habitants des pays de l'OTAN (à la justesse de l'attitude de l'alliance atlantique) mais aussi des populations dans les pays où se passe l'intervention armée. »

« Imposer sa domination en matière de relations publiques ». L'information est conçue comme une guerre qui se gagne en éliminant les forces de l'adversaire. Il ne s'agit pas ici d'accusations gratuites : l'armée US a bombardé et emprisonné des journalistes d'Al-Jazeera, l'Otan a bombardé la télévision de Belgrade (17 tués), le Pentagone a préparé des plans pour éliminer les informations gênantes sur Internet dont le caractère démocratique dérange considérablement.

Un plan de dictature mondiale

Au début de leur document, les cinq généraux annonçaient « des pistes pour surmonter une rivalité avec l'U.E. » Comment vont-ils s'y prendre ? En fait, ils utilisent le cadre de l'Otan pour organiser la soumission de l'U.E. aux volontés de Washington...

Page 137 : « Nous considérons que les forces multinationales sont la clé d'une modernisation rapide et peu onéreuse des forces de l'OTAN, mais nous soulignons que cette option n'est possible que si les Etats membres acceptent sans restriction que ces forces seront à la disposition de l'OTAN pour toute opération autorisée par le Conseil de l'OTAN. » Traduction : on obligera les armées européennes à obéir aux décisions de l'Otan (actuellement, l'unanimité est requise).

Le plan des Cinq procure trois avantages aux Etats-Unis : 1. Intégrer des forces européennes dans leurs guerres. 2. Reporter les coûts sur les alliés. 3. Partager aussi l'impopularité.

Le caractère antidémocratique des Cinq se manifeste clairement page 139 : « Nous choisissons de ne pas formuler nos propositions pour la réforme de l'UE de façon aussi détaillée que pour l'OTAN, et ceci pour deux raisons : tout d'abord un nouveau traité qui vient remplacer la 'constitution' désormais condamnée est actuellement adopté en douce, de façon à éviter de consulter les populations. »

Leur plan vise bien à rendre impossible toute opposition. Page 144 : « Afin d'éliminer toute source d'irritation, il pourrait être décidé que c'est toujours d'abord au sein de l'OTAN qu'un point sera traité et que les membres de l'OTAN qui sont aussi membres de l'UE s'engagent à ne pas s'écarter du vote posé à l'OTAN quand le point est abordé dans des instances européennes. » Donc, une fois que l'Otan aura décidé, un pays européen n'aura plus le droit de s'opposer.

En conclusion, ce plan de la Bande des Cinq, préparé par des gens qui ont été au sommet du pouvoir militaire mondial, indique une tendance significative dans cette élite. Leur plan de super - gouvernement mondial à trois (dominé en réalité par les Etats-Unis) jetterait à la poubelle tout vestige du droit international, légitimerait la guerre préventive et les armes nucléaires, organiserait la manipulation systématique des opinions. C'est un plan de nature fasciste.
Voilà une des deux options auxquelles l'élite des Etats-Unis pense actuellement pour résoudre ses problèmes. L'autre est incarnée notamment par Zbigniew Brzezinski dont nous avons parlé plus haut...

« L'impérialisme intelligent » ?

Les stratèges militaires US distinguent trois types de guerres qu'ils peuvent déclencher : 1. Les guerres de haute intensité. Il s'agit des affrontements entre grandes puissances du type des deux guerres mondiales. 2. Les guerres de moyenne intensité. Elles comportent aussi un engagement militaire US direct mais contre des puissances beaucoup plus faibles. Comme l'Irak ou la Yougoslavie. 3. Les guerres de basse intensité. Elles ne comportent pas d'engagement militaire direct des Etats-Unis. Ceux-ci s'arrangent pour faire se battre les autres. Ils provoquent des conflits entre pays voisins, ou à travers des mouvements paramilitaires ou terroristes.

Trompeur, le terme 'basse intensité' peut donner l'impression que les dégâts sont moindres. En réalité, ils ne sont moindres que pour les Etats-Unis. Ainsi, la guerre dite de 'basse intensité' que Washington a déclenchée contre le Congo (à travers les armées du Rwanda et de l'Ouganda voisins, et diverses milices) a fait cinq millions de morts et elle a paralysé le développement du Congo.

La stratégie Brzezinski, à la différence de Bush, privilégie ces guerres de basse intensité. Elle n'est donc nullement plus morale, mais se veut juste plus intelligente.

Mais Brzezinski propose aussi de recourir à d'autres formes d'intervention. Souvent, on ne pense qu'à la forme la le plus visible de l'agression : l'intervention militaire des Etats-Unis. En réalité, ils disposent de toute une panoplie. Si on veut établir une typologie complète, dans l'ordre d'intensité, on doit compter les formes suivantes : 1. Corruptions des dirigeants locaux. 2. Chantages sur ces dirigeants locaux. 3. Campagnes médiatiques de diabolisation. 4. Déstabilisations diverses. 5. Embargos et blocus commerciaux. 6. Coups d'Etat. 7. Provocations de séparatismes. 8. Guerres par intermédiaires. 9. Bombardements. 10. Occupations terrestres. Toute une gamme de méthodes, on le voit, et qui peuvent évidemment se combiner, mais qui constituent toutes des agressions.
Bien sûr, tous les gouvernements US recourent à l'ensemble de ces méthodes, et pas seulement à certaines. Mais le dosage et les financements diffèrent.

Après les crimes commis par Bush, on pourrait être tenté de se réjouir de voir un changement de méthodes. En réalité, si Washington décide de changer ses tactiques, il ne s'agira pas de pacifisme, mais seulement de rendre la brutalité moins visible. Il faut rappeler que Brzezinski, c'est l'homme qui a financé ben Laden en Afghanistan pour piéger l'Union soviétique dans une guerre de longue durée, coûteuse et briser son alliance avec le monde musulman. Brzezinski est très fier de son succès et ne manque pas une occasion de le rappeler.

Si les Etats-Unis décident d'appliquer la stratégie Brzezinski, il y aura sans doute moins de guerres directes. Et elles se feront le plus possible en concertation avec les alliés. Ce qui permettra également de mieux soigner l'image médiatique et la manipulation de l'opinion.
Et surtout, en faisant travailler davantage la CIA, on s'efforcera de remplacer les guerres menées directement par les Etats-Unis par des guerres 'indirectes'. Faire se battre des pays voisins en soutenant 'le bon' sous toutes sortes de bons prétextes. Ce fut la méthode employée avec succès par Clinton contre la Yougoslavie.

La méthode Brzezinski présente deux avantages pour les Etats-Unis : 1. Elle leur redonne un aspect plus présentable, pour rétablir leur autorité morale. 2. En versant moins d'argent au complexe militaro-industriel, elle permet d'aider davantage l'économie US pour renforcer sa position concurrentielle face à l'Europe, la Chine, l'Inde, etc...

Pour économiser sur les guerres, la stratégie Brzezinski recourt davantage aux chantages et aussi à l'action clandestine. Les chantages peuvent passer, notamment, par l'utilisation des instruments du contrôle économique global comme la Banque Mondiale, le FMI et l'OMC. Institutions multilatérales mais dominées par les Etats-Unis et permettant de dicter leurs volontés au tiers monde d'une manière apparemment plus objective. Mais ce ne sera pas facile car la Banque Mondiale et le FMI ont accumulé tant de haines là où ils sont passés que les pays ont cherché des alternatives. L'idée d'une Banque du Sud, lancée par Chavez, fait son chemin...

L'action clandestine, c'est-à-dire la CIA, devrait aussi être utilisée davantage. Elle permet de se débarrasser des gouvernements gênants avec des investissements bien moindres.

Voilà pourquoi les tenants de la stratégie de Brzezinski se définissent comme partisans d'un 'soft power' ou 'impérialisme intelligent'. Le danger, avec ce soft power, serait que la gauche se réjouisse d'être débarrassé de Bush et diminue sa vigilance parce qu'il y aurait - pendant un certain temps - moins de guerres directes. De sorte que le mouvement anti-guerre international, qui connaît une crise évidente, riposterait encore moins face aux stratégies plus discrètes de l'Empire.

De toute façon, cet Empire ne deviendra pas pacifique. Tôt ou tard, il relancera des guerres à la Bush. Parce qu'en fait, l'élite US pratique un cycle d'alternance entre les deux options...

Les présidents passent,
les multinationales restent

Elles ne sont pas nouvelles, ces deux options, militariste ou 'intelligente'. Et il ne s'agit pas d'une opposition entre républicains et démocrates. Parce que ces deux partis ne représentent pas 'la guerre' et 'la paix', mais seulement des électorats différents, et des tactiques différentes, et toujours au services des multinationales. Ainsi, ce n'est pas un républicain, mais bien un démocrate, Harry Truman, qui a déclenché la guerre en 1950 contre la Corée et la Chine. Ce n'est pas un républicain, mais bien un démocrate, John Kennedy, qui a commencé la guerre contre le Vietnam en 1961.

Et ce n'est pas non plus un vote populaire contre un vote bourgeois. Les multinationales US financent toujours les deux candidats, plaçant leurs oeufs dans les deux paniers. Mais on peut juger leurs préférences aux montants versés. Au début des années 90, les multinationales investissent des deux côtés, mais privilégient Clinton et les démocrates à 58 %. A partir de 1996, au contraire, elles misent sur les républicains à 67 %. Aux présidentielles de 2000, c'est Bush qui est financé massivement. Et déclaré élu bien que le scrutin ait désigné son rival Gore. Par contre, à la présidentielle de 2008, les multinationales changent à nouveau de côté et financent davantage Obama que son rival McCain.

De toute façon, le même président peut changer de politique. Après la chute de l'URSS et la fin de la guerre froide, Bill Clinton a d'abord baissé les budgets militaires et les commandes au complexe militaro-industriel dans l'espoir de relancer la machine économique US en général. Mais, bien que la décision soit passée quasiment inaperçue, le même Clinton, en fin de mandat, a effectué un virage : « Le budget militaire des Etats-Unis doit augmenter de 70 % » (10) Ce qui confirme ce qui a été dit plus haut : les grandes décisions politiques ne dépendent pas du caractère de tel ou tel président, mais bien de stratégies décidées plus haut. Les présidents passent, les multinationales restent.

La politique US alterne les méthodes

Donc, on parlera plutôt d'une alternance dans la politique des Etats-Unis. Après chaque grand revers, on constate un retour, temporaire, au 'soft power'.
Après la défaite du Vietnam et la réprobation morale envers les dictatures installées par Washington en Amérique latine, les multinationales US ont porté à la présidence le gentil pasteur Jimmy Carter avec de merveilleux discours sur les droits de l'homme. Après la guerre froide et la première guerre contre l'Irak, le président Clinton s'est efforcé d'embarquer les Européens dans ses guerres et il a soigné la présentation médiatique.
En fait, pour essayer de résoudre ses problèmes, la bourgeoisie US a constamment hésité entre les deux options. Ou plutôt, elle les a alternées : un peu plus de bâton, un peu plus de carotte. Mais ses choix deviennent de plus en plus difficiles. Car aucune méthode ne résout vraiment les problèmes.

A présent, après le désastreux bilan de Bush, cette bourgeoisie US hésite entre les deux options. Ou bien la fuite en avant, c'est-à-dire la guerre tous azimuts. Ou bien un repli tactique, reculer pour mieux sauter et réorganiser les méthodes d'action. La question n'est pas tant de savoir quel président elle choisit, mais bien quelle stratégie.

De toute façon, on n'est pas certain que la stratégie Brzezinski soit, au final, moins brutale que celle de Bush. Il est vrai qu'en 2008, il a critiqué publiquement le président en disant qu'il était stupide de vouloir attaquer l'Iran, parce qu'il ne pouvait pas gagner et qu'une guerre serait nuisible à la situation d'Israël, au prix du pétrole, et donc à l'économie US. Mais certains analystes pensent que Brzezinski veut ménager l'Iran parce qu'il espère retourner ce pays et le faire participer un jour à un encerclement de la Russie. Voilà la puissance qui reste la bête noire, l'obsession de l'auteur du Grand Echiquier. Certains pensent que Brzezinski vise toujours à encercler et affaiblir complètement la Russie, quitte à en découdre avec elle. Sans oublier la Chine, devenue manifestement une cible majeure. Dans cette hypothèse, le soft power se transformerait en une apocalypse now.

Leurs solutions aggravent le problème

Que la bourgeoisie US soit divisée sur la ligne à suivre, découle du fait que les Etats-Unis ne sont finalement pas si puissants qu'on le croit. Ni sur le plan économique, ni sur le plan militaire. A chaque fois que les dirigeants des Etats-Unis ont cru avoir trouvé une solution, il s'est avéré après un certain temps que cette solution aggravait le mal.

Par exemple, dans les années 80, pour échapper à la récession, les multinationales US ont foncé sur l'Amérique latine et d'autres régions du tiers monde, faisant main basse sur leurs matières premières, leurs entreprises, leurs marchés. Mais comme cette offensive néolibérale a tellement appauvri ces pays, elle a provoqué des catastrophes économiques, donc des résistances de plus en plus fortes et l'Amérique latine a viré à gauche. A partir de 1989, Washington a déclenché une guerre globale pour s'assurer le contrôle absolu du pétrole. Mais le pétrole lui a échappé de plus en plus. A partir de 2001, Bush a déclenché sa guerre contre le prétendu Axe du Mal, mais il n'a réussi qu'à renforcer les résistances dans toutes les régions.

Les Etats-Unis paraissent très forts, mais le sont-ils vraiment ? Avec tous leurs dollars, toutes leurs technologies et tous leurs crimes, ils ont perdu la guerre de Corée (1950) et celle du Vietnam (1961-1975), ils ont dû se replier du Liban (1982) et de la Somalie (1993), ils n'auraient sans doute pas gagné en Yougoslavie (1999) si le président Milosevic avait accepté les combats terrestres, et ils ont d'ores et déjà perdu en Irak et en Afghanistan, même s'ils ne le reconnaissent pas encore. Ne sont-ils pas, effectivement, comme on dit, un 'tigre en papier' ? Sur le long terme, les peuples qui défendent leurs richesses et leur avenir, ne sont-ils pas plus forts que les dollars et les missiles ?

Les Etats-Unis ont beau dépenser à eux seuls plus que toutes les autres nations du monde ensemble pour les budgets militaires, cela ne réussit plus à leur assurer la suprématie mondiale. Ils sont eux-mêmes victimes, si l'on peut dire, de leur contradiction fondamentale : tout ce qu'ils font s'oppose aux intérêts de l'immense majorité des habitants de cette planète, ils créent donc eux-mêmes la force qui les abattra.

Une armée ne peut pas être plus forte que l'économie qui la finance. Et la faiblesse fondamentale qui empêchera les dirigeants US d'atteindre leur but, c'est que l'économie US scie la branche sur laquelle elle est assise. En sous-payant ses travailleurs, en délocalisant une partie de sa production, en ruinant les pays du tiers monde qui devraient être ses partenaires, elle ne cesse d'appauvrir ceux à qui elle est censée vendre.
Ce problème, aucune des deux options, ni la militariste, ni l' 'intelligente' ne pourra le résoudre. Les militaristes augmentent les dépenses et les résistances. Les 'intelligents', s'ils diminuent la terreur diffusée par la guerre directe, encouragent aussi la résistance.

Quelle que soit la tactique choisie, les Etats-Unis continueront à porter la guerre partout dans le monde. Pour imposer leur système économique et leurs intérêts. Il est urgent de recréer un puissant mouvement pour la paix et la souveraineté des peuples.

MICHEL COLLON
1er septembre 2008

dimanche 26 octobre 2008

* Entretien avec Naomi Klein

Excellent entretien avec Naomi Klein, auteure de "No Logo" et "La Stratégie du Choc"...

1ère partie


2ème partie


3ème partie

samedi 25 octobre 2008

* Françafrique : l’envers de la dette

Une conférence de François-Xavier Verschave, enregistrée le 28 mars 2002 à la Faculté St Charles de Marseille,par l’association SPID sur les relations françafricaines, intitulée "L'envers de la dette". François-Xavier Verschave nous a quitté depuis, décédant en 2005 à l'âge de 60 ans. Il laisse derrière lui de nombreux ouvrages (dont « l'envers de la dette », aux éditions Agone), un combat pour la justice, la vérité et la paix..

Attendez-vous à être surpris par l'actualité et la pertinence de cette conférence, toujours en 2008.

1ère partie


2ème partie


3ème partie


4ème partie


5ème partie

* Détente - Le clip qui déchire.

Est-ce que le "monarque" fera un procès?

vendredi 24 octobre 2008

* Au petit colibri

A la ferme "au petit colibri", Richard Wallner a créé un laboratoire d'expérimentation grandeur nature.
Il y cultive un terreau d'idées et fait germer de nouvelles perspectives d'avenir.

* Discours de Evo Morales - Président de Bolivie

Message à la Journée Continentale de Solidarité
Evo Morales
Ville du Guatemala, 9 octobre 2008.

Soeurs et frères,
Je salue, au nom du peuple de la Bolivie, les mouvements sociaux du continent présents à cette Journée Continentale de Solidarité avec la Bolivie.
Nous venons de subir la violence de l’oligarchie, qui a eu son expression la plus brutale dans le massacre de Pando,
fait qui nous enseigne que détenir le pouvoir sur base de l’argent et des armes pour opprimer le peuple n’est pas
soutenable. Il s’effondre facilement, s’il n’est pas basé sur la conscience du peuple et un programme.

Nous voyons que la refondation de la Bolivie affecte les intérêts mesquins de quelques familles de grands
propriétaires fonciers, qui rejettent en tant qu’agression les mesures en faveur du peuple telles qu’une distribution
plus équilibrée des ressources de gaz pour nos grands-pères et grands-mères, ou que la distribution de terres, les
campagnes de santé et d’alphabétisation -entre autres.

Pour protéger leur pouvoir, leurs privilèges et fuir le processus de changement, les oligarchies grands propriétaires
de ce qu’on appelle la Demi-Lune se réfugient dans les autonomies départementales et la division de l’unité
nationale, se prêtant aux intérêts nord-américains voulant mettre un terme à la re-fondaction de la Bolivie.
Nous venons cependant de recevoir, par le référendum révocatoire du 10 août, mandat de deux tiers des peuples
boliviens pour consolider ce processus de changement, pour continuer à avancer dans la récupération de nos
ressources naturelles, à assurer le Bien Vivre pour toutes les Boliviennes et Boliviens, et à unir les différents
secteurs de la campagne et de la ville, de l’est et de l’ouest.

Soeurs et frères, ce qui est passé dans le référendum révocatoire en Bolivie est quelque chose d’important, non
seulement pour les Boliviens mais aussi pour tous les latino-américains. Nous le dédions, en revendiquant la lutte
de tous les processus de changement, à tous les révolutionnaires d’Amérique Latine et du monde.
Je suis venu exprimer la façon de récupérer l’expérience de nos peuples, appelée le Bien Vivre, récupérer notre
vision sur la Pacha Mama, la Mère Terre, qui pour nous est la vie, parce qu’il n’est pas possible qu’un modèle
capitaliste transforme la Terre Mère en marchandise. Nous voyons de plus en plus des coïncidences profondes entre
le mouvement indigène et les organisations de mouvements sociaux qui parient aussi sur le Bien Vivre. Nous les
saluons pour que nous puissions, de manière conjointe, chercher un certain équilibre dans le monde.

Et dans ce cadre, je veux partager et proposer à débat quelque 10 commandements pour sauver la planète,
l’humanité et la vie, non seulement à ce niveau-ci mais aussi avec nos communautés, avec nos organisations.
1. Premièrement, si nous voulons sauver la planète Terre et sauver la vie et l’humanité, nous sommes dans
l’obligation de mettre un terme au système capitaliste. Les effets graves du changement climatique, des crises
énergétiques, alimentaires et financières, ne sont pas le produit des êtres humains en général, mais du système
capitaliste en vigueur, inhumain avec son développement industriel illimité.

2. Deuxièmement : renoncer à la guerre, parce que les peuples ne gagnent rien avec les guerres, seuls les empires
gagnent. Ne gagnent pas les nations mais les transnationales. Les guerres profitent à de petites familles et non aux
peuples. Les milliards de milliards de millions destinés à la guerre doivent plutôt l’être pour réparer et soigner la
Terre Mère qui est blessée par le changement climatique.

3. Troisième proposition pour le débat : un monde sans impérialisme ni colonialisme, où les relations doivent être
orientées dans le cadre de la complémentarité et prendre en compte les asymétries profondes qui existent d’une
famille à l’autre, d’un pays à l’autre, et d’un continent à l’autre.

4. Le quatrième point est orienté sur le thème de l’eau, qui doit être garantie comme droit humain et protégée de la
privatisation en peu de mains. Car l’eau est la vie.

5. Comme cinquième point, je veux vous dire que nous devons chercher la manière de mettre un terme au
gaspillage d’énergie. Nous sommes en train d’épuiser, depuis 100 ans, l’énergie fossile créée durant des millions
d’années. Comme certains présidents qui réservent des terres pour des automobiles de luxe et non pour l’être
humain, nous devons mettre en oeuvre des politiques pour freiner les agro-carburants et, de cette manière, éviter la
faim et la misère pour nos peuples.

6. Le sixième point est celui de la Terre Mère. Le système capitaliste ramène la Mère Terre à une matière première.
Or la terre ne peut être comprise comme une marchandise : qui pourrait privatiser ou louer sa mère ? Je propose
que nous organisions un mouvement international de défense de la Mère Nature, pour récupérer la santé de la Terre
Mère et reconstituer avec elle une vie harmonieuse et responsable.

7. Le septième point du débat est constitué par le thème central des services de base, c’est-à-dire l’eau, la lumière,
l’éducation, la santé qui doivent être pris en considération comme un droit humain.

8. Comme huitième point : consommer ce qui est nécessaire, donner la priorité à ce que nous produisons et
consommons localement, mettre un terme à la consommation, au gaspillage et au luxe. Nous devons donner la
priorité à la production locale pour la consommation locale, en stimulant l’autosuffisance et la souveraineté des
communautés dans les limites permises par la santé et les ressources limitées de la planète.

9. L’avant-dernier point est la promotion de la diversité culturelle et économique. Vivre unis en respectant nos
différences, non seulement physionomiques mais aussi économiques –des économies maniées par les communautés
et associations.

10. Soeurs et frères, comme dixième point, nous proposons le Bien Vivre -ne pas vivre mieux au détriment de
l’autre-, un Bien Vivre basé sur l’expérience de nos peuples, sur les richesses de nos communautés, terres fertiles,
eau et air propres. On parle beaucoup du socialisme, mais il faut améliorer ce socialisme du XXIe siècle en
construisant un socialisme communautaire ou, simplement, le Vivre Bien, en harmonie avec la Terre Mère, en
respectant les modèles d’expérience de la communauté.

Je suis finalement persuadé que vous assurez, soeurs et frères, le suivi des problèmes existants. J’en conclus qu’il y
aura toujours des problèmes, mais je veux vous confirmer que je suis très heureux –et non déçu ni préoccupé par le
fait que ces groupes qui ont asservi nos familles de façon permanente, pendant la colonie, la république et à
l’époque du néo-libéralisme, continuent, regroupés dans quelques familles, à me résister.
Il est de notre devoir de faire face à ces groupes qui vivent dans le luxe et ne veulent pas perdre celui-ci ni perdre
leurs terres. C’est une lutte historique, qui doit continuer.

Je vous réitère, soeurs et frères, mon salut fraternel, en espérant que cette Journée Continentale du III Forum Social
des Amériques culmine par de forts liens d’unité entre vous tous et avec un ferme Plan d’Action en faveur du
peuple de la Bolivie, en faveur de tous nos peuples.

Evo Morales Ayma
Président de la République de la Bolivie

Traduit le 10 Oct 08 par Thierry PIGNOLET, Bruxelles (Belgique).

* Le club "Le Siècle"



La photo de famille haute résolution c'est par ici:
http://alfreud.podemus.net/photo-de-famille(1).jpg

Quelques liens:
http://www.syti.net/Organisations/LeSiecle.html http://www.strategies.fr/archives/1365/136504901/management_14_le_pouvoir_a_la_table_du_siecle.html

http://www.lemonde.fr/web/infog/0,47-0@2-3224,54-808555@51-808726,0.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Si%C3%A8cle http://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2004-1-page-21.htm

http://icietmaintenant.info/catalogue.php

21 Octobre sur Bfm


L'affaire du blog d'Alain Lambert:
Où sont passées les vidéos du "Dîner du siècle"?
http://www.lepost.fr/article/2008/07/27/1231461_ou-sont-passees-les-videos-du-diner-du-siecle.html

Martine Aubry sur le Siècle:

jeudi 23 octobre 2008

* HAARP-Arme climatique

Le 2 Octobre 2008 sur I-Télé

mercredi 22 octobre 2008

* Poulet

Bien heureux de ne pas participer à cela en étant végétarien...


Suite içi

mardi 21 octobre 2008

* L'Histoire occulte du monde (suite)

De nouvelles vidéos (de n°25 à 29) ont été ajoutées ICI.
Il suffira de sélectionner les n° au bas de l'écran si vous avez déjà vu les 24 premières.
Pour le moment un total de 29 parties.

* Discrimination

Une expérience intéressante conduite aux Etats-unis : dans une boulangerie, un vendeur refuse de servir un jeune femme qui porte le voile. Ils sont tous deux acteurs, le magasin est truffé de caméra, nous pouvons ainsi la réaction des clients témoins de la scène.
Résultats de l'expérience : - 6 clients prennent part pour le vendeur
- 13 clients prennent part pour la cliente voilée
- 22 clients ne disent rien

Vidéo en anglais

lundi 20 octobre 2008

* Beauté nature

La beauté de la nature en accéléré...

samedi 18 octobre 2008

* Bigard persiste et signe sur les attentats du 11.09

Chapeau bas à J.M.Bigard, qui loin de se débiner, revient avec une très bonne analyse de l'affaire dont il a été victime.

jeudi 16 octobre 2008

*The revolution is now

* Le VRP du Nouvel Ordre Mondial

* M. Cheminade et M. Larouch

Depuis près de 20 ans ces deux hommes dénoncent un système financier voué à la faillite.
Voici deux vidéos qui en font preuve, au cours desquelles ils donnent les solutions.
Larouch avertit que si les états renflouent les banques (c'est ce qui est arrivé, aux USA et en Europe) nous allons vers une catastrophe énorme super inflationniste.
Il est conseillé de constituer des stocks car les prix vont flamber...

M. Cheminade


M. Larouch
(les 5 premières minutes sont sans traduction)

mardi 14 octobre 2008

* Jacques Attali

Voici un montage qui montre les terrifiantes visions de l'avenir de notre monde de
cet homme (?), ancien conseiller de Mitterrand, et conseiller aujourd'hui de Sarkozy.
A se demander par moment s'il est vraiment sérieux tellement ses propos sont obscures, terrifiants et inhumains...
A vous de juger...


* Sarkozy et l' "agité du bocal"

Une fois de plus le président français fait preuve d'élégance et de finesse...
Après "Casse-toi pauvre con!", voici "l'agité du bocal".

Vidéo du Parisien.fr : Sarkozy et l' "agité du bocal" :
http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYH3j.html

- Vidéo du Parisien.fr - 10 octobre 2008 - Salon de l'auto : " l'agité du bocal" s'explique : http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYH1q.html



Editorial de Marie-Jeanne Husset, directrice de la rédaction de 60 millions de consommateurs
Octobre 2008 – N°431 - http://www.60millions-mag.com

Les constructeurs nous trompent : la preuve

Les constructeurs automobiles constituent un lobby dot on ne soupçonne pas toujours la puissance. Depuis des années, ils œuvrent à Bruxelles avec habilité et efficacité pour éviter des règles qu’ils jugent trop contraignantes et imposer les leurs. Il faut dire qu’ils ne manquent pas d’arguments pour attendrir les parlementaires. Défense de la compétitivité de l’industrie européenne et de l’emploi, le chantage, même fallacieux, marche à tous les coups. Dernier exemple en date, les discussions entreprises ces derniers mois pour aboutir à une législation réduisant les émissions de gaz carbonique (CO2) des véhicules.

Malgré leurs promesses, les constructeurs ont développé des voitures plus puissantes et plus lourdes, donc plus gourmandes en carburant.

Le dérèglement climatique est unanimement reconnu en Europe comme l’un des défis majeurs à relever. L’automobile contribue fortement à l’accroissement des gaz à effet de serre. Elle représente 12% des émissions de CO2 en Europe, 14% en France. Dans leurs publicités, les constructeurs rivalisent d’imagination pour défendre l’écologie et le climat menacé. Dans la vraie vie, c’est une autre affaire. La législation que va peut-être adopter l’Union européenne à la fin de cette année est un modèle de compromission et de recul. En l’occurrence, ce sont les constructeurs allemands qui ont imposé leur diktat, avec le silence complice de leurs homologues français et italiens. Ainsi, l’objectif initialement prévu fixait un seuil de 120 g de CO2 rejeté par kilomètre parcouru pour les véhicules mis sur le marché en 2012. La France soutenait cette position, mais l’Allemagne la combattait. Au printemps dernier, Nicolas Sarkozy concédait à Angela Merckel un seuil plus favorable aux constructeurs allemands, producteurs de véhicules lourds, puissants, et donc gourmands en carburant. Ce sera donc 137 g de CO2/km pour 60% des voitures mises sur le marché en 2012, sinon, il n’y aura pas d’accord sous la Présidence française de l’Union européenne.

Concernant la norme en vigueur pour l’affichage de la consommation de carburant des véhicules neufs, tous les scientifiques savent depuis des lustres qu’elle ne reflète pas du tout la réalité. Certes, ce que consomme une voiture dépend de la façon de conduire du conducteur, mais nos essais montrent que cette consommation est toujours sous-évaluée. L’acheteur ne dispose donc pas d’une information loyale pour faire son choix. Il ne peut pas estimer au plus juste son budget carburant. Pourtant, cette norme, que les constructeurs ont eux-mêmes établie, sert toujours de base au cadre juridique.

Nos essais prouvent que la consommation réelle est supérieure de 20 à 60% à celle annoncée par les constructeurs.

Alors qu’il devient urgence d’engager notre société dans l’économie de l’après-pétrole et d’entreprendre une révolution énergétique, les constructeurs automobiles continuent de mener un combat d’arrière-garde. Sans réaliser que le vent a tourné et pourrait leur être fatal.

lundi 13 octobre 2008

* Après l'hégémonie

Excellent documentaire de Béatrice Pignède.
Mais d'abord la réalisatrice interviewée sur une chaine télé. Voyez comme le journaliste tente, sans succès (même attitude vis à vis des remises en cause des versions officielles des attentats du 11.9), à faire passer les dites "théories du complot" pour des délires...

Interview de B.Pignède


1ère partie


2ème partie


3ème partie


4ème partie


5ème partie

* Banking blow

Description de notre système bancaire et des problèmes qui s'en suivent.
Une vidéo très pédagogique...

dimanche 12 octobre 2008

* Les banquiers demandent un gouvernement économique mondial

Les banquiers veulent un gouvernement économique mondial pour résoudre la crise financière qu’ils ont créée


 Les banquiers veulent un gouvernement économique mondial pour résoudre la crise financière qu’ils ont créée
Peter Mandelson, le membre des Bilderberg récemment
nommé Ministre des Affaires au Royaume-Uni

Les banquiers centraux du monde se réunissent cette semaine à Washington pour la conférence du FMI et de la Banque Mondiale, et on s'attend à ce qu’on lubrifie les rouages pour créer un mécanisme de gouvernance économique mondial, une patrouille de police économique mondiale, de facto une dictature financière, sous prétexte de prévenir le retour d’une crise financière.

Peter Mandelson, le membre des Bilderberg récemment nommé Ministre des Affaires au Royaume-Uni, soutenait la semaine dernière que de nouvelles solutions globales sont nécessaires car « il n’existe guère de mécanisme mondial de gouvernance économique, » ajoutant : « C’est le moment d’un Bretton Woods pour ce siècle, » indique le Telegraph, en notant que « L’opinion est maintenant en train de s’affermir autour de la cause d’une nouvelle architecture mondiale faisant respecter les règles qui assurent que les leçons soient apprises. »

Ceci fait suite à la proposition de créer un nouvel organe de l'UE pour réglementer les banques sur l'ensemble du marché financier européen.

Les haut fonctionnaires de l'UE, notamment le commissaire de l'économie Joaquin Almunia, a déclaré que l'UE devrait avoir de plus grands pouvoirs pour réglementer les opérations des institutions financières en Europe et agir sur elles.

Les médias influents géants, comme le Wall Street Journal, poussent à un « nouvel ordre mondial » afin de résoudre la crise, pendant que le Premier ministre britannique Gordon Brown en appelle à un « nouvel ordre financier mondial » pour remplacer les institutions créées après la Seconde Guerre Mondiale.

Les élitistes sont encore à la hauteur de leurs vieux trucs, après tout, le léopard ne modifie jamais ses taches.

Ils ont créé le problème follement irresponsable de la réserve fractionnaire bancaire [*], la bulle de la dette et la crise du crédit en gonflant sans cesse la masse monétaire, et maintenant, ils vont proposer leur solution à la crise : centraliser un peu plus le pouvoir économique mondial dans moins de mains.

La nomination de l'ancien directeur général de Goldman Sachs à la supervision du renflouage, pour assurer que les banquiers se partagent entre eux le butin du plus grand fric-frac de l'histoire ne suffit pas à ces fascistes. Ils veulent aller en pension complète et exploiter la crise qu'ils ont provoquée pour accélérer le programme balbutiant de gouvernement mondial, dont la meilleure part est cours d’élaboration depuis au moins 100 ans.

Original :http://www.infowars.com/?p=5151
Traduction libre de Pétrus Lombard pour Alter Info

* NDT : Le principe de la réserve fractionnaire est la fameuse règle permettant à une banque de « prêter » un multiple de la « réserve » qu’elle « détient. »

* Fours solaires

Cela se passe à Marseille, dans la rue, devant l'Equitable café.
Construction de fours solaires avec de la récupération.
Cela risque d'être fort utile dans un avenir proche...
Merci à Equilibre TV (télé indépendante marseillaise) pour ces images

samedi 11 octobre 2008

* Traitement des médias.

Vidéo démontrant clairement le traitement orienté des médias en fonction des sujets...

* Nouvel Ordre Mondial >>Gouvernance mondiale

Voilà! les choses deviennent de plus en plus claires.
Cette crise est "fabriquée" volontairement par la même cabale qui dirige réellement ce monde (Financiers internationaux, Illuminati, Bilderberg, etc...). Ceci est annoncée depuis plusieurs années par ceux (qualifiés de paranos conspirationnistes) qui s'intéressent aux agissements de ces "maitres du monde". Le but = se dirriger un peu plus vers le Nouvel Ordre Mondial.
Ils se sont donnés le mot pour un nouvel intitulé = Nouvelle gouvernance mondiale!
Application parfaite de la maxime franc-maçone = Ordo ab Chaos (créé le chaos pour imposer un ordre qui ne serait pas acceptable en temps normal, voir également sur ce blog "The choc doctrine"ouvrage de naomi Klein qui explique très bien ce processus = créé un choc, puis proposer des solutions inacceptables en temps normal,
exemple: attentats 11.9 >>invasion Afghanistan/Irak>>> vote du Patriot act - loi liberticide, etc...).

Proposé par Attali ("il faut une gouvernance mondiale") ce Samedi 11 Octobre sur France 3


Intervention de J.Strauss Kahn, president du F.M.I. (et participant aux réunions Bilderberg), le 6 octobre 2008 lors du forum “L’Union européenne et l’Amérique latine/Caraïbes face aux défis de la mondialisation : quel partenariat après le Sommet de Lima ?", organisé sous les auspices de l’Institut des Amériques, du Ministère des Affaires étrangères et européennes et de la Banque Interaméricaine de Développement.

* Comprendre la seconde guerre mondiale

Comprendre la seconde guerre mondiale, c'est comprendre son histoire, comprendre le monde dans lequel nous vivons. Aujourd'hui le nazisme est décrit comme la folie d'un homme qui extermina les populations juives dans des camps de concentration. Mais ce n'est pas que cela.
Comprendre l'impasse du XXIe siècle c'est comprendre l'impasse des cartels industriels au XXe siècle. Comprendre comment IG Farben et Rockefeller (Standard Oil), notamment, s'associent à Hitler, un artiste-peintre raté, pour pouvoir conquérir le monde. 1945 signifie la disparition d'Adolf Hitler, mais pas la disparition des cartels, bien au contraire. Ces cartels industriels
américano-européens ont pu, au lendemain de la seconde guerre mondiale, établir les outils politiques qui allaient leur permettre de régner sur le plan mondial : OMS, OMC, FMI, Codex Alimentarius, FAO, Banque Mondiale, Otan.
Des révélations bien loin de ce que l'on nous a appris dans les manuels d'histoire...

Pour lire l'article :
http://www.noslibertes.org/doc/mondialisation/Comprendre%20la%20seconde%20guerre%20mondiale.pdf

Plus de détails sur l'oligarchie financière :
http://www.noslibertes.org/doc/mondialisation/Le%20fascime%20financier.pdf

* De simples marionnettes

Qui dirige?

On pourrait penser que le Canada et l'Australie sont des pays souverain.

Et bien non!

Cette vidéo montre les dirigeants de ces deux états lisant exactement le même discours - mot pour mot - supportant l'invasion de l'Irak

Qui a écrit ce discours?

Qui l'a distribué?

Qui est derrière ces marionnettes?

Le cartel de la haute finance (Illuminati), Rockefeller, Rotschild, et compagnie.

Il est temps de se réveiller et d'ouvrir les yeux sur la réalité de ce monde.

Note: Harper n'était pas encore Premier ministre lorsqu'il a donné ce discours, mais il est aujourd'hui...