Le 2 avril 2009, les avocats des neuf personnes mises en examen dans l'affaire de Tarnac tiennent une conférence de presse au siège de la ligue des Droits de l'Homme.
Dans cette première partie, Jean-Paul Dubois, président de la Ligue des droits de l'Homme compare l'affaire de Tarnac à l'affaire Dreyfus. Elle illustre un régime d'exception incompatible avec l'Etat de droit. Il condamne le délit d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste qui permet de faire passer n'importe qui pour des terroristes.
Me Irène terrel, avocate de quatre des prévenus parmi lesquels Julien Coupat, demande si celui-ci est détenu au nom de la raison d'Etat. Elle revient sur la circulaire à l'origine de l'affaire, qui instaure un délit d'opinion et une chasse à ceux qui pensent différemment.
1ère partie
2ème partie
Irène Terrel, avocate de 4 des prévenus parmi lesquels J.Coupat, détaille le contenu du dossier. Il est d'abord constitué de l'enquête ouverte en avril 2008 à la demande du FBI, quand deux personnes franchissent la frontière des Etats-Unis, par refus de la biométrie. Cette enquête va mobiliser des moyens policiers colossaux, filatures, écoutes, vidéo-surveillance des prévenus et de leurs proches. Ces huit mois de surveillance ne débouchent sur rien. Des enquêtes Tracfin sur les personnes surveillées, leurs familles et leurs proches ne donnent pas plus de résultats. Parmi les charges relevées: l'absence de portable ou la participation à des manifestations.
L'avocate décrit les interpellations, la démesure des moyens avec au final, ni armes, ni explosifs. Elle dénonce la scénarisation de l'arrestation et la violation de la présomption d'innocence. Elle revient sur les gardes à vue, qui n'apportent pas plus d'éléments. Elle souligne l'arrivée opportune du témoin sous x, qui apparaît finalement comme un mythomane, et questionne la piste non explorée de la revendication allemande.
L'instruction a diligenté de nouvelles enquêtes Tracfin sur la ferme du Goutailloux, qui n'ont rien donné, pas plus que les expertises scientifiques sur les lieux des sabotages. L'enquête confirme que la rupture d'un caténaire ne met pas en danger les voyageurs. Elle dénonce le fait qu'un livre soit intégralement versé au dossier, et que les actions de solidarité envers les inculpés soient repertoriées comme éléments à charge.
Les interrogatoires portant sur les vies, les lectures, les fréquentations des prévenus, et non sur des faits, elle explique que ceux-ci ont décidé de garder le silence. Elle dénonce enfin l'abus de détention provisoire dans le cas de J.Coupat et les modalités du contrôle judiciaire de Benjamin R, empêché d'exercer son métier d'épicier.
3ème partie
Troisième partie, les avocats des autres prévenus, Me Dominique Vallès, Me Philippe Lescène, Me William Bourdon, s'expriment sur l'affaire.
4ème partie
Dans cette quatrième partie, les avocats répondent aux questions des journalistes.
mardi 21 avril 2009
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