Pesticides et malformations à la naissance ...et la polémique sur le bisphénol A bat son plein. Le Réseau Environnement Santé répond à la Ministre de la santé !
Plus de malformations à la naissance pour les bébés conçus entre avril et juillet...pendant la période d'utilisation massive de pesticides !
...selon une étude scientifique américaine.
L'objectif de l'étude était de voir si les bébés conçus pendant les mois durant lesquels les eaux de surface contiennent le plus de résidus de pesticides ont plus de risque d'être touchés par des malformations à la naissance.
Méthodes : les concentrations mensuelles de nitrates, d'atrazine et d'autres pesticides ont été calculées pour la période 1996/2002 en utilisant les données officielles de l'enquête géologique des Etats Unis. Les taux de malformations à la naissance ont été calculés à partir des données du Centers for Disease Control and Prevention de 1996 à 2002. Les taux de malformations en fonction du mois de dernière période menstruelle des mères ont été ensuite comparés aux taux de pesticides/nitrates en utilisant les modèles de regression logistique.
Résultats : les concentrations moyennes d'agrochimiques étaient les plus élevées d'avril à Juillet. Les malformations à la naissance, et 11 des 22 sous catégories de malformations, étaient plus fréquentes lorsque les mois de dernière période menstruelle étaient entre avril et juillet. Une association significative a été trouvée entre la saison de présence élevée d'agrochimiques et des taux élevés de malformations à la naissance.
Conclusions : Des concentrations élevées d'agrochimiques dans les eaux de surface entre avril et juillet coïncidaient avec un risque plus élevé de malformations à la naissance pour les mères dont le mois de dernière période menstruelle étaient entre avril et juillet.Un lien de cause à effet ne peut pas être prouvé par cette étude mais une association pourrait fournir une explication aux facteurs communs partagés par ces deux variables.
Étude complète à consulter gratuitement :
Agrichemicals in surface water and birth defects in the United States
Paul D Winchester , Jordan Huskins , Jun Ying .
Acta Pædiatrica.Volume 98 Issue 4,Pages664-669
http://www3.interscience.wiley.com/cgi-bin/fulltext/121654269/PDFSTART
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Bisphénol A : Madame Roselyne Bachelot est mal conseillée
Communiqué de presse du Réseau Environnement Santé
Les déclarations de Madame Bachelot hier à l’Assemblée Nationale sur l'existence d'études fiables concluant à l'innocuité du BisPhénol A sont contraires aux données de la science. Il existe à ce jour 671 études répertoriées sur la base de données Medline qui, dans leur grande majorité, concluent que le BisPhénol A est impliqué dans des problèmes sanitaires majeurs tels que : cancer, atteinte de la reproduction, trouble du comportement, diabète et obésité.
Ces effets surviennent à des doses inférieures à la Dose Journalière Admissible recommandée par l'Agence Française de Sécurité Sanitaire de l'Aliment (AFSSA) => Tableau ci-joint en annexe. Ces études montrent que c'est l'exposition maternelle qui est déterminante dans l'exposition du nouveau-né. Or, 93 % de la population humaine est imprégnée selon une étude récente américaine effectuée pour les Centers for Disease Control (CDC). C'est donc un problème de santé publique majeur et il est urgent de prendre des décisions d'interdiction du BPA dans les plastiques alimentaires.
L'étude la plus récente a été publiée dans la revue de référence américaine « Environmental Health Perspectives » par une équipe de l'INSERM U 895 de Nice dirigée par Patrick Fénichel. Elle montre que le BPA stimule la croissance des cellules cancéreuses testiculaires avec un effet maximum à la concentration très faible de 1 nanomolaire (1nM) et jusqu'à 1 picomolaire (1pM), soit un niveau similaire à celui mesuré dans les fluides biologiques chez l'homme.
« Nous avons communiqué tous ces éléments à la directrice de l'AFSSA, Madame Pascale Briand, et nous n'avons aucune réponse à ce jour. Nous demandons donc à être reçus par Madame Bachelot pour lui faire part des données scientifiques disponibles, mais aussi pour lui demander de saisir l'inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) sur le dysfonctionnement de l'AFSSA, qui dans ce dossier du BisPhénol A ne remplit pas sa mission de protection de la santé de nos concitoyens » déclare André Cicolella président du RES.
« Afin de soutenir notre action, nous renouvelons notre appel à tous les citoyens soucieux de leur santé et de celle de leurs enfants à signer très rapidement les cyberactions pour l'interdiction du BPA dans les plastiques alimentaires en France et dans les biberons en Europe.
Les cyberactions pour convaincre le Ministère de la santé et les euro-députés français sont à signer en ligne sur le site du RES www.reseau-environnement-sante.fr » ajoute André Cicolella.
vendredi 3 avril 2009
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