mardi 3 mars 2009

* Le hublot de la machine à lait

LETTRE OUVERTE A L'INRA

Vertes prairies de la campagne française, délicieux produits laitiers nés dans la plus pure tradition fermière, selon un contrat d'amour entre l'homme et l'animal choyé...

Une pratique répugnante et peu divulguée consiste à aménager une ouverture sur le flanc de l’animal, comme accès direct au rumen (panse), afin de contrôler le synchronisme énergie-protéine, la digestibilité de différents aliments, notamment pour combattre l’acidose lente qui a des effets défavorables sur la valorisation de la ration. L’objectif est la performance laitière la plus efficace. Dans la foulée méritante du Grenelle, on nous dira peut-être que cela participe à la réduction du méthane éructé et qui contribue au réchauffement de la planète.


Cette expérience ignoble et déjà standardisée est en France conduite par l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) et exploitée sur le site de Theix, près de Clermont-Ferrand. http://sillon38.com/blog/2007/10/31/percer-les-secrets-de-la-rumination

Autres témoignages de cette technique de la vache fistulée, paraît-il « ancienne, utile, banale et indolore » : http://www.flickr.com/search/?q=fistulated%20cow&w=all

http://www.youtube.com/view_play_list?gl=FR&hl=fr&p=867E108BC96E3EC6

Pour l'animal-machine poussé à son paroxysme d'esclavage, on peut dire merci à Descartes et à l’aveuglement du siècle des Lumières ! C'est vraiment la traite des vaches ! Les peuples premiers n’ont connu ni religion dogmatique révélée, ni encyclopédistes, ni révolution agraire, mais ils sont en avance d’une belle longueur éthique…

Ce type de science sans conscience ne nous aide pas dans notre croisade contre certains signes de cruautés dans les traditions. Allez donc dénigrer le rituel de l'égorgement des moutons en terre d’islam ou la corrida et autres barbaries festives en Espagne quand on appartient à une société ainsi affranchie du viol animal pour de viles fins lucratives !

Atrocités d’hier et de demain, l’homme « civilisé » est d’une sauvagerie décomplexée. Il y a urgence à revoir la syntaxe.

Le Dr Josef Mengele est-il maintenant vétérinaire à l’INRA ?

Pour les animaux, tous les humains sont des nazis. Pour eux, c'est un éternel Treblinka...

Avez-vous lu Un éternel Treblinka ? Dans ce livre provocateur – que ceux qui ne se gênent pas des plus atroces expérimentations sur nos espèces compagnes considéreront comme scandaleux – l’historien américain Charles Patterson s’intéresse au douloureux rapport entre l’homme et l’animal depuis la création du monde.

Vous êtes très nombreux à manifester votre indignation à l’égard de cette atrocité, à clamer votre juste réprobation à cette ignominie de la biotechnique au service du productivisme agricole forcené. Il me semble que, cette fois, l’homme proxénète du Vivant a vraiment outrepassé les limites de la décence et du supportable. Après la vache folle, rendue cannibale par des farines animales, voici donc la vache à la panse trouée d’un hublot. Les chercheurs collabos de la ploutocratie doivent se rendre compte que, cette fois-ci, ils ont vraiment poussé le bouchon spéciste un peu trop loin.

hublot vache Vache Hublot

Manifestez nombreux votre réprobation, exigez l’application d’un minimum de normes bioéthiques dans l'exploitation anthropocentriste des animaux tombés à notre merci ! Organisez un boycott pugnace et durable de la filière laitière industrielle.

Je lance un appel pour la constitution d’un comité de veille à l’égard de la pratique déviante ici dénoncée.

J'attends vos réactions "humaines" !

Vous pouvez adresser, en toute politesse, vos critiques et vos doléances au laboratoire concerné de l’INRA :

urh@clermont.inra.fr

Et plus directement à l'équipe « Digestion Microbienne et Absorption » :

http://www.inra.fr/compact/nav/externe/fr/equipes/ecrans/1213_5

diego.morgavi@clermont.inra.fr

http://www.inra.fr/compact/nav/externe/fr/activites/ecrans/2170

cecile.martin@clermont.inra.fr

En triste bonus, la misère des vaches laitières ;http://www.reseaulibre.net/rage/vaches.html

Michel Tarrier

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