

Nourriture pranique
*********************SATHYA=VERITE // DAS=SERVITEUR ***********************Ne rejetez pas tout en bloc, n'acceptez pas tout sans réfléchir...Gardez votre discernement! ......."La liberté commence où l'ignorance finit." Victor Hugo..............."Toute vérité passe par trois stades : En premier lieu on la ridiculise; en deuxième lieu on s'y oppose violemment; enfin on l'accepte comme si elle allait de soi." Schopenhauer
Si tu es-tu né dans les années 40, 50, 60 , comment as-tu survécu ?!??
Les voitures n'avaient pas de ceintures de sécurité, pas d'appuie-tête et
bien sûr pas d'airbags. Sur la banquette arrière, c'était "rigolo"
et pas "dangereux". (relisez dans une des bandes dessinées de Snoopy:un des enfants explique à l'autre ce que c'est être enfant: "c'est quand on rentre le soir an voiture de pouvoir être couché tranquillement sur la banquette arrière pendant que papa et maman s'occuppent de tout; et une fois qu'on sera adulte plus jamais ce ne sera comme ça" - plus jamais ? demande l'autre - plus jamais, répond le premier, alors l'autre enfants se met à trembler et dit au premier : "serre-moi fort !") maintenant ...
Les barreaux des lits et les jouets étaient multicolores ou du moins vernis
avec des peintures contenant du plomb ou d'autres produits toxiques.
Il n'y avait pas de sécurité enfant sur les prises électriques, portières
de voitures, médicaments et autres produits chimiques ménagers.
On pouvait faire du vélo sans casque. ???? ç'est quoi c'truc ? une cuirasse peut-être aussi ? et pour aller travailler à pied il faut quoi ? Une tenue de joueur de football américaine , et ne ne parle pas des escaliers au bureau il faut mettre un casque aussi là ? des fois qu'eun dossier vous toemberait sur la tête ? Qui est-ce qui est tombé sur la tête là? j'hallucine !
On buvait de l'eau au tuyau d'arrosage, à une fontaine ou à n'importe
quelle autre source, sans que ce soit de l'eau minérale sortie d'une
bouteille stérile (et recouvert de bisphénol A (toxique)! )...
On construisait des caisses à savon et ceux qui avaient la chance d'avoir
une rue asphaltée en pente devant chez eux pouvaient tenter des
records de vitesse et se rendre compte à mi-chemin que les freins
avaient été oubliés... Après quelques accidents, le problème étaient
en général résolu !
On avait le droit de jouer dehors à la seule condition d'être de retour
avant la nuit. http://miiraslimake.over-blog.com/article-135600.html
http://miiraslimake.over-blog.com/article-2043637.html
Et il n'y avait pas de portable (producteurs de radiations micro-ondes) et personne savait où l'on était et ce qu'on faisait...Incroyable !
L'école durait jusqu'à midi, on pouvait rentrer manger à la maison. (c'est évident ! pourquoi ? il y en a qui sont enfermés même le midi comme dans une caserne ? !)
On avait des écorchures, des fractures et parfois même on se brisait les
dents, mais personne n'était mis en accusation pour ça. (Eh oui on n'était pas dans un état policier, l'Europe occidentale c'était encore "Le Monde Libre") Même quand il y avait une bagarre, personne n'était coupable à part nous-mêmes.
On pouvait avaler des tonnes de sucreries, des tartines avec des tonnes de
beurre et boire des boissons avec du VRAI SUCRE, mais personne
n'avait de problèmes d'excès de poids, car nous étions toujours
dehors. (Et il n'y avait pas d'aspartame (toxique) ni de traitement agricoles (toxiques) ni d'additifs autorisés "européen" (toxiques), peu de microparticules diesel (cancérigènes), ni d'uranium apauvri (cancérigène))
On pouvait se partager une limonade dans la même bouteille sans risquer
d'attraper des maladies .
Nous n'avions pas de Playstation, Nintendo 64, X-Box, jeux vidéo, 99
programmes de TV sur câble ou satellite, pas de vidéo, de Dolby
surround, de portable, d'ordinateur, de chat room en amerlocque dans texte, sur Internet, mais
nous avions... des amis !
(et si on n'en avait pas on pouvait rêver)
On pouvait sortir, à pied ou en vélo pour aller chez un copain, même s'il
habitait à plusieurs KM, frapper à la porte ou simplement rentrer
chez lui pour le prendre pour jouer avec nous. Dehors, oui dehors
dans le monde cruel ! Sans surveillance ! (eh oui on n'était pas en prison) Comment cela a-t-il pu
être possible ?
On jouait au foot avec un seul but et si l'un d'entre nous n'était une fois
pas sélectionné, pas de traumatisme psychologique, c'était pas la
fin du monde !
Parfois un élève peut-être un peu moins bon que les autres devait
redoubler. Personne n'était alors envoyé chez les psychologues ou
pédopsychiatres. Personne n'était dyslexique, hyperactif ou avait
des "problèmes de concentration". L'année était redoublée, (ce qui est de loin la meilleure des soutions), point et
chacun avait les mêmes chances que les autres.
Nous avions des libertés, des échecs, des succès, des devoirs et des
tâches... une vie quoi ! Et nous apprenions à vivre avec. La question du jour est donc:
mais comment avons-nous survécu ? Comment avons-nous pu
développer notre personnalité ?
Un doc’ américain spécialiste des traitements contre la douleur postopératoire a été pris la main dans le sac... de médicaments.
Scandale de grande ampleur dans l’industrie pharmaceutique
Des millions de patients sont concernés dans le monde. Dr Scott S. Reuben, un des chercheurs américains les plus prolifiques dans le domaine du traitement de la douleur postopératoire, a fabriqué de toutes pièces la plupart des données de ses recherches, depuis 1996, au profit de plusieurs géants pharmaceutiques. Pfizer et Merck notamment.
Un Madoff de la médecine (imaginaire)
Dr Scott S. Reuben, chercheur anesthésiste à Springfield (Massachusetts) et praticien au Centre médical de Baystate, n’a jamais effectué les essais cliniques qu’il a décrit dans au moins 21 de ses 72 articles scientifiques publiés depuis 1996 ! C’est le porte-parole de l’hôpital qui a lâché la bombe, relayé par le New-York Times du 10 mars. La fiabilité de l’ensemble de son oeuvre est aujourd’hui remise en cause.
Or, en une douzaine d’année, Scott Reuben avait révolutionné le traitement des douleurs postopératoires. Ses études avaient notamment permis aux médicaments comme le Celebrex, le Lyrica et le Dynastat de Pfizer, l’Effexor de Wyeth, ou le Vioxx de Merck d’être utilisés et autorisés par la Food and Drug Administration (FDA). Les traitements promus par le chercheur concernent aujourd’hui des millions de patients dans le monde. Et beaucoup de milliards de dollars.
Hasards ou coïncidences
Outre le fait que Pfizer a attribué, ces dernières années, de nombreuses études à Reuben, le chercheur était aussi payé par la firme pour animer des conférences totalement dévolues à la gloire de ses médicaments, selon le Wall Street Journal. Le géant pharmaceutique se défend en invoquant d’autres études "indépendantes" sur les médicaments concernés. "Nous attendons des chercheurs indépendants qu’ils soient sincères et motivés par le désir de faire avancer les soins aux patients. Nous sommes très déçus d’apprendre ces allégations au sujet du Dr Scott Reuben" a notamment déclaré le porte-parole de Pfizer. La larme à l’oeil...
"Lorsque les chercheurs sont redevables d’entreprises pour une grande partie de leurs revenus, il existe une tendance évidente à obtenir des résultats qui leur sont favorables", s’est plaint le Dr Jerome Kassirer, ancien rédacteur en chef du New England Journal of Medicine et spécialiste des conflits d’intérêts dans l’industrie pharmaceutique. Etonnant.
Un plan qui se déroule (presque) sans accroc
D’une part, les compagnies pharmaceutiques fournissent elles-mêmes les données nécessaires à l’évaluation des médicaments, en vue d’obtenir les autorisations de mise sur le marché. D’autre part, elles embauchent les médecins pour réaliser les essais complémentaires sur les médicaments approuvés. Et enfin, elles mènent des actions de démarchage auprès des médecins de ville pour leur fourguer leur camelotte. La boucle est bouclée, sans accroc, et des milliers de patients se retrouvent... accros.
Seule ombre au tableau : chaque année, des dizaines de médicaments sont retirés du marché pour leur dangerosité, alors qu’ils ont passé toutes les étapes des évaluations sanitaires. Le Vioxx, par exemple, sur lequel a travaillé Reuben. La FDA estime que ce traitement largement utilisé contre l’arthrite, a provoqué depuis 1999 aux États-Unis 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et serait à l’origine de 27 785 décès. Il a été soustrait des pharmacies en 2004 par son fabriquant (Merck), alors que les rumeurs de dangerosité commençaient à se faire insistantes.
Les scandales se suivent et se ressemblent
Le prochain scandale pourrait d’ailleurs bien éclater dans les toutes prochaines semaines à propos du Seroquel d’AstraZeneca. Selon de nombreuses sources, la firme tenterait de garder secrets des documents montrant qu’elle connaissait les effets secondaires graves de son médicament, sans jamais les avoir révélés. Mais 4,5 milliards de dollars d’aumônes annuelles ne valent-ils pas quelques messes basses ?
• La République :
"L'État" par Bernard Charbonneau
La Déclaration universelle des droits de l'homme
La dictature des cartels :
Comprendre la seconde guerre mondiale
La Psychologie de Masse du Fascisme (Vidéo)
Le Vieil Ordre Mondial UK-USA (Vidéo)
• L’OMC :
OMC : les Cartels aux commandes
Nous les Esclaves de l'OMC (vidéo)
• L’OMS :
• Le Codex Alimentarius :
L'Ordre moisi du Codex Alimentarius (vidéo)
La Dictature mondiale des chimistes (vidéo)
Le Codex Alimentarius par "On Nous Cache Tout"
• Le FMI :
Le FMI et La Banque Mondiale (vidéo)
• Le Nucléaire :
60 millions de morts depuis 1945
Génocide à l'Uranium Appauvri à Gaza
L'État s'occuppe de notre santé (vidéo)
• Le Pétrole :
"L'Empire" anglo-américain par William Engdahl
David Lynch et le 11 septembre (vidéo)
• L'industrie pharmaceutique et chimique :
Historique du Cartel Pharmaceutique
Monsanto et l'Aspartame (vidéo)
Le Cancer une affaire très rentable (vidéo)
783 936 morts par la médecine aux USA (soit 155 000 morts par an en France)
Le Vaccin anti-HPV : une bonne idée ? (vidéo)
• Les OGM :
OMC OGM : la domination totale
Débat avec Monique Robin (vidéo)
Monsanto : Après moi le déluge
Monsanto par Monique Robin (Vidéo)
La Religion de la guerre (vidéo)
• Mondialisation (ou industrialisation) :
La Mondialisation des marchandises
Le nazisme une invention américaine ?
• Le Capitalisme totalitaire :
La Fin du capitalisme totalitaire
Ne plus financer le totalitarisme des multinationales
• Les Solutions :
Agriculture :
Une agriculture sans guerre chimique (vidéo)
L'agriculture naturelle (vidéo)
• La Plante tabac :
Enquête sur le Cancer I et II (vidéo)
Tabac, Mensonge et Vidéo (vidéo)
La Guerre des nazis contre le tabac
"Une Cigarette" par Imre von Der Heydt
"La plus grande étude sur le «tabagisme passif» réalisée en Europe
Fumer la cause principale des cancers du poumon ?
Le tabagisme passif, selon Robert Molimard (Vidéo)
• La Plante cannabis:
Sortir des impasses de la prohibition
• Santé :
Enquête sur le Cancer III (vidéo)
La Vitamine C, par Pierre Lance
Guérir par l'alimentation (vidéo)
Des solutions au cancer ? (vidéo)
• Travail :
• Humanisme :
La France avant la Modernité (vidéo)
Source : http://www.noslibertes.org
Au-delà de votre image "touristique", quels intérêts s'affrontent dans l'île ? |
Madonline | |
Quelle image avez-vous de Madagascar? Celle d'un beau pays, peuplé d'animaux endémiques et de plantes aux formes incroyables. Celle aussi d'un pays pauvre, l'un des plus pauvres du monde en fait. Si vous êtes un observateur un peu intéressé vous saurez également que la si belle nature malgache subit depuis de nombreuses années les effets de l'augmentation drastique de la population. Si vous êtes allé sur place, vous gardez alors également toujours à l'esprit l'accueil chaleureux de cette population malgache, ses sourires, sa disponibilité, malgré les difficultés de la vie quotidienne. |
Cette image est cependant tronquée. Derrière le décor se jouent des luttes de pouvoir qui ne s'expliquent que par la richesse même de cette île-continent. Pendant que Didier Ratsiraka était au pouvoir, de 1975 à 2001, rares étaient les reportages relatant ces richesses. De l'or, il y en avait très peu, des pierres peut-être mais semi-précieuses. Les exportations officielles de matières premières étaient extrêmement réduites. Quelques années avant que Didier Ratsiraka soit chassé du pouvoir, sa famille était à la tête de mines de saphir gardées jour et nuit par des milices armées. Pendant ce temps là, le pays s'endettait pour devoir, en 2002, plus de 4 milliards de dollars. Prenons donc comme acquis que Madagascar est riche en matières premières, en biodiversité, en sites touristiques, en immenses espaces cultivables, en main-d'œuvre, etc. La qualité de son université jouit même d'une bonne renommée régionale. La position géostratégique de l'île en fait aussi un atout. Trois types de personnes ont donc avantage à maîtriser le pouvoir pour que le développement politique et économique de Madagascar n'ait jamais lieu: les grandes entreprises étrangères qui peuvent profiter de l’exploitation des richesses naturelles à moindre coût ; la mafia malgache constituée de grandes familles s'entraidant pour maîtriser des réseaux de marché noir ; et les individus qui peuvent, en maîtrisant la corruption, faire fructifier leurs petites affaires pour obtenir à moindre frais une qualité de vie qu'ils ne retrouveraient pas ailleurs. Ce sont ces intérêts-là qui maîtrisent les médias et qui, depuis le début de la crise et même avant, forgent notre vision. Ravalomanana, l'homme à abattre ? En 2002, un industriel hors des cercles habituels est parvenu à se faire élire grâce à sa notoriété, notoriété accumulée au travers de ses produits laitiers distribués dans tout le pays. Il devait aussi son élection à sa fortune qui lui a permis d'envoyer des émissaires dans tous les bureaux de vote pour déjouer les systèmes de manipulation des résultats. Alors que l'ensemble de l'opposition contestait son élection depuis le début mais également après que son parti ait gagné les législatives puis les communales, les médias français l'ont tout de suite dépeint comme un arriviste, un nouveau-riche sans envergure. Ravalomanana est pourtant l'un des très rares industriels malgaches ayant fait prospérer une industrie dans le pays. Il est l'un des seuls, sinon le seul, à ré-investir dans ce pays. Elu maire de la capitale, il est parvenu à transformer son visage en quelques années. Après avoir finalisé les accords permettant à Madagascar d'effacer une grande partie de ses dettes, Marc Ravalomanana a très tôt mis sur pied un système de gestion et de contrôle des actions du gouvernement d'une rare qualité: le Madagascar Action Plan (1). Qui en a parlé dans nos médias ? Durant son premier mandat, Marc Ravalomanana a déjà essuyé une tentative d'assassinat orchestrée par Pety Rakotoniaina, alors maire de Fianarantsoa, et par le général Randrianafidisoa dit « Fidy », le 18 novembre 2006, à la veille des élections présidentielles (2). Cette tentative de coup d'État fut soutenue par de nombreux « opposants » qui pour la plupart n'obtiendront même pas le minimum de voix pour se voir retourner leur caution. Ce sont ces mêmes opposants que l'on retrouve autour de Andry Rajoelina aujourd'hui. Citons par exemple Monja Roindefo qui, après avoir obtenu 29 voix sur toute l’île en 2006, a été proclamé « Premier ministre » du « gouvernement de transition » de Rajoelina. Andry Rajoelina, la dernière carte L'élection à la mairie d'Antanananarivo d'Andry Rajoelina en 2007 a été initialement saluée par de nombreux observateurs comme un signe de la pluralité politique à Madagascar. Les Tananariviens critiquaient la gestion de l'ancien maire du parti présidentiel. Ils ont massivement boudé les urnes. Jeune entrepreneur audacieux, ancien DJ de boite de nuit huppé, Andry Rajoelina jouissait d'une certaine popularité notamment auprès des jeunes. Plusieurs observateurs politiques ont cependant remarqué en 2008 un changement de comportement avec le retour sur le devant de la scène de plusieurs « vieux caïmans », proches de Didier Ratsiraka et des familles mafieuses. Les brouilles se sont multipliées jusqu'à la diffusion, à la mi-décembre et sur la chaîne privée appartenant au maire, d'une interview de l'ancien président en exil appelant à la désobéissance civile. Cette diffusion a été jugée comme portant atteinte à la sécurité de l'Etat et a conduit à la fermeture de la station. Les médias ont présenté cette fermeture comme une atteinte à la liberté de la presse. Mais ils se sont bien gardés d'indiquer ce qu'avait dit l'ancien président dans cette interview réalisée en France, pays dans lequel il est autorisé à séjourner sous réserve de s'abstenir de toute activité politique. Utilisant le prétexte de la fermeture de la télévision Viva, Andry Rajoelina a tout de suite émis un ultimatum auprès du pouvoir en demandant sa ré-ouverture et la démission de ministres sans quoi, « après le 13 janvier, il ne répondrait plus de ce qui allait arriver ». Parallèlement, une réelle campagne de diabolisation du Président était lancée profitant de deux autres faits divers: la prospection de terrain agraire par une société Sud-Coréenne et l'achat d'un nouvel avion présidentiel remplaçant l'ancien. Dans les médias, le mouvement d'Andry Rajoelina a été montré, depuis le début et jusqu'aux derniers rebondissements de la mi-mars, comme une contestation populaire du pouvoir, le cri d'un peuple voulant se débarrasser de son président. Si, jusqu’au 24 janvier, une partie de la population pensait encore participer à une manifestation contre la vie chère, cela n'était plus possible dès le 26, après que les manifestants eurent détruit des bâtiments stratégiques et pillé des magasins de produits de première nécessité. Les jours qui suivirent, le mouvement ne comptait plus que quelques milliers de partisans. Pourtant les journalistes français se pressaient au portillon pour interviewer le « jeune président », tout comme les diplomates et jusqu'à l'émissaire des affaires étrangères françaises, M. Joyandet. Toutes les dépêches et tous les reportages de la radio et des télévisons de France Monde (France 24, RFI…) étaient au diapason. Plusieurs interviews de Andry Rajoelina, plusieurs dizaines de minutes d'explication justifiant son mouvement. Quelques secondes seulement pour le véritable Président de la République, Marc Ravalomanana. Le parti présidentiel a organisé successivement deux meetings pacifiques regroupant jusqu’à 50 000 personnes au stade de Mahamasina (3). La seule explication présentée par le JT de France 2 : le président a payé l'assistance. « Témoignage » douteux. Pas de preuve. Lorsque le 7 février Andry Rajoelina enjoint ses partisans à prendre possession du palais présidentiel d’Ambohitsorohitra et que cette tentative se solde par la mort de plusieurs dizaines de personnes, les médias accusent aussitôt le Président d'avoir fait massacrer des manifestants. Si l'on peut regretter le résultats et condamner la manière dont les forces de l'ordre ont réagi, la mise en accusation du Président dans cette affaire est un raccourci trop facile. Tout le monde savait ce qui allait arriver. On se demandait seulement comment? La presse n'a pas fait un large écho du fait que le Président a, dès le lendemain, demandé à ce qu'une commission d'enquête indépendante fasse la lumière sur les circonstances du drame. Les « causes officielles » de la crise Depuis le début de la crise, les reproches adressés par Andry Rajoelina sont présentés comme autant de vérités que les médias s'abstiennent de chercher à vérifier. Présentée comme un fait avéré, la nouvelle du prétendu « don » de 1.3 million d'hectares de terrain agraire à la société Daewoo a fait le tour du monde en quelques jours (4). Des démentis ont été publiés dès le lendemain par la Présidence et par la société Daewoo (5) mais ils n'ont pas eu le même écho. Cette affaire a été utilisée par Andry Rajoelina pour justifier son mouvement. L'achat d'un avion présidentiel de 60 millions de dollars a également fait grincer des dents. Ce qu'on oublie de dire, c'est que de nombreux pays possèdent de tels avions et que cela est d'autant plus utile à Madagascar qu'il y a très peu de routes et encore moins de voies aériennes internationales. Un avion est le seul moyen pour le Président de s'affranchir de la dépendance aux bailleurs de fonds ou à la France. Ce qu'on a oublié de dire également, c'est que l'avion précédent a été cédé à la compagnie aérienne nationale qui en avait un besoin urgent (6). Andry Rajoelina reproche également au Président de mélanger les affaires de l'État avec ses propres affaires, mais il se garde bien de dire clairement ce qu'il pourrait y avoir d'illégal dans les agissements du Président (et il pense encore moins ester en justice…) Finalement, la presse étrangère continue à faire l'impasse sur les réalisations du gouvernement ces dernières années (7). Ces réalisations restent cependant la meilleure carte du Président et la raison pour laquelle la population reste soudée derrière celui qu'elle considère comme un héros national. Des gens portent encore les T-shirts « électoraux » dans les rues… Le recours à la force La prise d'otages dans des écoles publiques puis au lycée français d'Antananarivo (8) a marqué un tournant dans la situation. Andry Rajoelina ne pouvait dès lors plus être considéré comme une carte valable. Après s'être caché plusieurs jours, il est réapparu « sous la protection de l'ONU, de la France et du Vatican » dans un joli imbroglio diplomatique: il aurait peur d'être arrêté. Quelques jours auparavant, dès le 4 mars, les forces de l'ordre avaient enfin commencé à faire leur devoir pour rétablir l'ordre. Plusieurs manifestants étaient arrêtés, des pillards désarmés. La presse française parlait de « répression ». Ce que nous cachent encore les médias c'est que, depuis le début de la crise et de manière de plus en plus intense, ce sont les proches du Président qui font l'objet de menaces et qui sont obligés de vivre cachés: les journalistes de l'anicenne télévision du président, mise à sac le 26 janvier, les membres dirigeants du parti présidentiel, les ministres, le Président de la Délégation Spéciale ayant remplacé le maire déchu. La maison de ce dernier a récemment été incendiée par les partisans de Rajoelina(9). Aucune mention n'a été faite sur le fait que les artistes malgaches qui devaient se produire lors des meetings en faveur du président auraient reçu des menaces (10). Aucune mention sur le fait que, régulièrement, la radio d'Andry Rajoelina diffusait des menaces à peine voilées envers des personnes ciblées. Aucune enquête n'est faite auprès des familles malgaches qui vivent dans l'anxiété la plus totale depuis bientôt deux mois. Andry Rajoelina n'a donc rien à craindre du Président qui a promis plusieurs fois qu'il ne serait pas inquiété (11). Le jeudi 12 mars devait marquer le début d'assises nationales placées sous la médiation d'un émissaire de l'ONU et du conseil des églises chrétiennes. Le Président avait accepté d'y participer et d'écouter les doléances de l'opposition. Andry Rajoelina a fait savoir qu'il boycotterait ces assises (12). Pendant ce temps, une fraction de l'armée malgache se mutinait. La sécurité des biens et des personnes n'étaient plus assurées. Un meeting en faveur du Président se terminait mercredi soir par des tirs sur plusieurs manifestants poursuivis, selon des témoins, par des soldats mutins (13). Pas un mot dans les médias français. Ou presque. Mercredi soir, France 24 posait la question de savoir si les soldats mutins qui quadrillaient la ville poursuivaient les pillards ou les manifestants pro Ravalomanana. La télévision montrait le corps d'un manifestant tué par balles. (1) site officiel gouvernemental : http://www.map.gov.mg (2) http://en.wikipedia.org/wiki/2006_Malagasy_coup_d%27%C3%A9tat_attempt (3) http://www.topmada.com/2009/02/11/gros-succes-de-la-manifestation-pacifique-au-stade-de-mahamasina/ ainsi que http://www.topmada.com/2009/02/14/fil-des-evenements-du-samedi-14-fevrier/ (4) "Daewoo to cultivate land for free", Financial Times, 19.11.09 (5) source Ministère de l’Agriculture : http://www.maep.gov.mg/dossiers.html (6) http://www.midi-madagasikara.mg/midi/index.php?option=com_content&task=view&id=9412 (7) rapport du MAP sur le site officiel du Ministère de l’Économie, du Commerce et de l’Industrie : http://www.meci.gov.mg/index.php?option=com_docman&task=cat_view&gid=183 (8) http://www.topmada.com/2009/03/06/les-eleves-du-lft-bloques-par-des-partisans-dandry-rajoelina/ (9) http://www.topmada.com/2009/03/10/flash-infos-du-mardi-10-mars/ (10) http://www.madagascar-tribune.com/L-exception-et-la-regle,11111.html (11) http://www.madagascar-tribune.com/Suspension-des-manifestations-de,11198.html (12) http://www.topmada.com/2009/03/11/andry-rajoelina-boycotte-les-assises-et-met-lonu-et-la-france-dans-une-position-delicate/ (13) http://www.topmada.com/2009/03/11/flash-infos-du-mercredi-11-mars/ |