jeudi 30 décembre 2010

* Les Aveux du Général Smedley Butler

Une tentative de coup d’Etat fasciste contre Franklin Delano Roosevelt (FDR) datant de 1933 a été organisée par certains puissants et richissimes capitaines de l’industrie et de la finance, avec le soutien de Wall Street.

Dans ces milieux, les systèmes fasciste et nazi avaient très bonne presse.

Le “coup” n’eut pas lieu, essentiellement parce qu’un des principaux protagonistes désignés, le général Butler, se désista avec fureur et alla témoigner devant une Commission du Congrès (Chambre des Représentants) qui, entre temps, avait ouvert une enquête.

La Commission auditionna en 1933 et 1934 et rendit son rapport le 15 février 1935, concluant à la réalité de la tentative.

Il n’y eut aucune poursuite judiciaire et l’écho médiatique tendit plutôt à minimiser cette affaire comme une lubie ou une aimable plaisanterie qu’à la monter en épingle.


Quelques années plus tôt, ce général avait déclaré :

A l’Académie militaire de Washington, le major-général Smedley Butler déclare :
Cela fait 33 ans que je sers chez les Marines et il n’y a pas une méthode utilisée par les gangsters que nous n’ayons utilisée et perfectionnée.
Eux utilisent des voyous pour faire peur et éliminer, nous, nous sommes les voyous, les hommes de main du "Big Business", de Wall Street et des Banques.
J’ai fait le coup de poing contre le Honduras pour le compte des Compagnies fruitières en 1903.
J’ai racketté le Mexique et Tampico pour le compte d’American Oil en 1914.
J’ai fait le coup de feu à Haïti et Cuba pour que les gars de la National City Bank puissent y ramasser le pognon.
J’ai secoué et vandalisé une demi-douzaine de pays d’Amérique Centrale pour qu’ils se soumettent au racket de Wall Street.
J’ai nettoyé à la sulfateuse le Nicaragua pour le compte de Brown Brothers en 1912.
J’ai foutu le feu à la République Dominicaine pour American Sugar.
En Chine j’ai fait le garde du corps pour Standard Oil et j’ai éliminé ceux qui couinaient.
Comme le disent les gars d’Al Capone, j’avais une bonne petite affaire... d’ailleurs, Al Capone est un minable comparé à l’US Army.
Lui contrôlait au mieux trois districts de Chicago, nous, nous contrôlons et rackettons trois continents !

Voici un court extrait du témoignage du général Butler

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