dimanche 28 décembre 2008

* Lettre LIESI n° 172 - Décembre 2008

Derrière Obama, le retour
de Brzezinski aux commandes
de la politique étrangère américaine
En juillet 2007, B. Obama était invité sur la chaîne
américaine CNN. Interrogé sur la question des
sanctions américaines à l’encontre de l’Iran, il a
répondu : « Il n’y a aucun doute que nous sommes
témoins d’une aggravation des tensions dans cette
région. Et c’est en partie pourquoi il est si important
pour nous d’avoir une politique cohérente et
respectueuse vis-à-vis de l’Iran »… Obama a
également ajouté que l’Iran devait « être frappé de
sanctions économiques dans le cadre d’une diplomatie
directe », car il serait temps pour les Etats-Unis de
jouer de nouveau un rôle diplomatique central par
rapport à l’Iran.
En réalité, comme nous l’avons déjà expliqué, B.
Obama traduisait aux Américains ce que lui enseignait
Z. Brzezinski, le véritable maître d’oeuvre de la
diplomatie américaine contemporaine ; Brzezinski est
également l’employé des Rockefeller. Dans les années
soixante-dix, c’est Brzezinski qui était allé chercher un
petit sénateur sans envergure et totalement inconnu à
l’époque, Jimmy Carter1. Avec le concours de la Haute
finance new-yorkaise ainsi que celui du Groupe
Bilderberg, les Rockefeller ont propulsé Carter à la
Maison-Blanche. De Carter à Obama il n’y a qu’un pas !
Par l’intermédiaire du président J. Carter, Brzezinski a
pu mettre en oeuvre une politique étrangère adéquate,
assurant la suprématie des Etats-Unis dans le monde
et tout particulièrement en Eurasie. Cette politique
étrangère fut fondée sur l’alliance entre l’Amérique
et l’islam révolutionnaire. N’oublions pas que
Brzezinski est l’auteur du projet Arc de crise d’où sont
nés les Talibans et le régime des mollahs.
Si aujourd’hui des forces obscures ont placé
simultanément Brzezinski aux basques d’Obama et
Kissinger à celles de McCain, il faut bien y voir une
logique propre à ce pouvoir occulte qui n’agit que par
« procuration ». Point commun entre Brzezinski et
Kissinger : exiger un retour à la table de
négociations avec les mollahs. Une ligne
convergente avec le point de vue de la direction du
Council on Foreign Relations (CFR), l’organisme qui
planche sans cesse sur les futures orientations de la
politique étrangère américaine. En novembre 2008, le
CFR a organisé plusieurs grandes conférences où
étaient invités des journalistes oeuvrant au façonnage
des psychologies de masse. On a expliqué à ces
derniers les futures orientations de la diplomatie
américaine. Un correspondant iranien a signalé la
présence d’un faux journaliste iranien accompagné du
directeur du Centre des Etudes de l’Université de New
York ! Le 3 décembre 2008, une importante conférence
publique a été tenue à l’Université de New York.
Objectif : employer les étudiants au grand dessein
géopolitique du cartel bancaire. Comme on a pu le
constater lors des dernières élections présidentielles
américaines, ces étudiants savent fort bien se servir
d’Internet comme d’outil de propagande.
Le CFR veut même aider les Européens à comprendre
la future politique étrangère de la présidence Obama.
C’est ainsi que la correspondante du journal Le Monde
à Washington a expliqué de long en large ce que les
experts du CFR lui ont confié des subtilités du dossier
iranien. La journaliste C. Lesne a ainsi offert les
colonnes du Monde à deux Iraniens et trois Américains
issus du Council on Foreign Relations sans à aucun
moment évoquer les carrières de chacun ou certains
écrits bien compromettants.
Rappelons qu’en 2004, D. Ignatius révélait dans le
Washington Post que Brzezinski participait aux côtés
de Kissinger à des réunions avec Jean-Louis Gergorin
pour encourager J. Chirac à maintenir le dialogue avec
Téhéran.
Pour Brzezinski, l’Iran est la clé du Moyen-Orient, de
l’Asie centrale et le point d’accès aux territoires de
la Russie, de la Chine, de l’Afghanistan et de toute
l’Eurasie. Sur l’échiquier de cette région, l’Iran est un
pion vital pour le contrôle de la Russie et de la
Chine. Or, rappelons que Brzezinski a toujours prédit la
suprématie inévitable de la Chine sur les Etats-Unis.
Comme le monde, selon lui, glisse vers l’Est, il faut
impérativement contenir la croissance chinoise. De ce
point de vue, une grave crise économique arrange les
choses à la condition que les Etats-Unis puissent rester
maître du prochain jeu monétaire, ce qui est loin d’être
évident.
Il n’est donc pas surprenant que B. Obama ait, depuis
des mois, calqué ses discours sur la stratégie de son
mentor ! En novembre 2007, B. Obama avait dit que s’il
était élu, il reprendrait le dialogue avec Téhéran.
D’aucuns répondront que la nomination de nombreux
juifs dans son administration contrecarrent cette donne.
C’est faux, car la plupart de ces nominés à intégrer la
future administration d’Obama sont essentiellement des
Khazars, par conséquent de faux juifs, comme la
plupart des sionistes. Comme le dit l’Apocalypse, ce
sont « ceux qui se disent juifs mais ne le sont pas », ils
appartiennent « à la synagogue de Satan » (Apoc. II,
9). Ainsi convient-il de ne pas se leurrer sur le plan qui
se joue en profondeur.
Comment donc utiliser l’Iran face à la Chine ?
Par l’Iran, il est possible de déstabiliser les provinces
musulmanes du sud de l’ex-URSS et de l’est de la
Chine. La création des Talibans et la révolution
islamique d’Iran étaient les deux épicentres du projet.
Contrairement à ce que l’on pense, les Talibans ne sont
pas une résultante de l’invasion de l’Afghanistan mais
le contraire. Le pouvoir en place avant l’invasion était
déjà pro-soviétique. Par la suite, dans un entretien
accordé en 1998 au Nouvel Observateur, Brzezinski a
reconnu que, dès le 3 juillet 1979, selon sa
recommandation, le président Carter avait signé la
première directive sur l’assistance clandestine, par la
CIA, aux opposants du régime pro-soviétique de
Kaboul.
Mais Brzezinski avait préparé le terrain pour que les
agents de la CIA puissent intervenir sur place. Cette
préparation avait consisté à renverser Zulfaqar Ali
Bhutto, en 1977 au Pakistan, un an après l’arrivée au
pouvoir de l’équipe Carter-Brzezinski. Bhutto fut
remplacé par Zia ul Haq, un général islamiste qui se mit
totalement au service du projet américain d’islamisation
de la région.
Simultanément, les Américains commencèrent une
campagne de déstabilisation contre le Chah d’Iran,
pour éliminer le principal facteur de la stabilité de la
région, mais aussi un régime qui, sous son impulsion,
était en train d’éradiquer le pouvoir de l’islam en
Iran et de s’émanciper de sa dépendance envers
l’Amérique et ses pétroliers.
Il existe donc une continuité de politique entre Carter et
Obama et le lien commun s’appelle Z. Brzezinski.
Négocier avec les mollahs pour un accord, voilà ce que
cache cette phrase célèbre d’Obama : « Oui, nous
pouvons réparer le monde ». Une signification
diamétralement opposée à l’analyse des experts de la
presse ambiante. Ajoutons que l’industrie pétrolière,
soutien jusque-là de la clique néo-conservatrice, est
très intéressée par les fruits d’un tel dialogue.
D’ailleurs, sitôt B. Obama élu, les choses n’ont pas
traîné. En effet, dans la semaine qui suivit, le
Washington Post écrivait : les conseillers à la sécurité
nationale de B. Obama lui suggèrent d’envisager une
approche plus régionale au sujet de l’Afghanistan,
c’est-à-dire d’éventuelles discussions avec les mollahs.
Le New York Times rapporte également une démarche
similaire au sujet de l’Irak. Traduction : la future
administration Obama a immédiatement choisi
d’adresser à Téhéran, sous la forme d’allusions
indirectes, via des conseillers anonymes et la presse,
des signaux en vue de négociations « en direct ».
Quarante-huit heures après l’annonce de la victoire
d’Obama, Saïd Leylaz, ex-n°2 des services secrets du
régime iranien, exprimait la pensée de Rafsandjani, le
patron occulte du régime dont il est officieusement le
porte-parole. « Si Obama met en oeuvre ce qu’il a
promis [l’ouverture du dialogue avec Téhéran], cela va
affaiblir les radicaux en Iran et les slogans durs et
extrémistes ne trouveront plus preneurs… Cela va
aussi affecter le dossier nucléaire iranien car la ligne
rouge pour le pouvoir n’est pas le nucléaire, mais la
sécurité [de l’Iran] et avec l’ouverture d’un dialogue, on
lui assure cette sécurité ».
Selon le porte-parole officieux du régime, l’ouverture
d’un dialogue avec Washington se traduirait par la fin
de la crise nucléaire ; cela signifierait la reconnaissance
officielle du rôle régional des mollahs. La même offre
avait été faite à Bush en 2003.
Le monde opaque de la diplomatie
Alors que la mésentente entre Dominique de Villepin et
Nicolas Sarkozy2 est officiellement exprimée au grand
jour avec l’affaire Clearstream, une autre actualité en
dit long sur les changements qui s’esquissent sur le
front de l’Iran par rapport à l’Occident.
Le 19 novembre 2008, les mollahs ont organisé à
Téhéran la première rencontre internationale des
maires des grandes villes d’Asie, en présence du maire
de Téhéran et du président iranien. Curieusement, D.
de Villepin se trouvait présent, bien que n’ayant jamais
été un élu parisien. Il est de notoriété publique que
l’ancien premier ministre français est un fervent
partisan d’une reconnaissance du rôle régional des
mollahs, c’est-à-dire de leur droit d’ingérence au Liban
et dans les affaires palestiniennes.
Après s’être exprimé à une tribune qui lui a été
accordée par le maire de Téhéran, membre de la milice
qui a tué des soldats français au Liban, D. de Villepin a
rencontré le président iranien. Il lui a signifié qu’il venait
en émissaire spécial, non pas de la Ville de Paris, mais
du Président de la république Nicolas Sarkozy ! Il a
précisé que le président français souhaitait voir le
régime des mollahs jouer un rôle aussi bien au Moyen-
Orient que dans d’autres affaires internationales.
Il va de soi que cette manoeuvre s’est exécutée avec la
bénédiction du CFR et de Z. Brzezinski. Depuis le 4
novembre 2008, il ne se passe pratiquement pas de
jour sans que les mollahs ne reçoivent un émissaire de
Washington.
Tout cela ne change strictement rien à l’analyse faite
par notre rédaction depuis le début, bien au contraire.
Les diplomates iraniens vont chercher à gagner du
temps. Pour tempérer l’irritabilité des Américains
voulant des réponses immédiates, ils ont besoin des
relations européennes pour faire durer les négociations.
Contre vents et marées, LIESI a su déceler cette
tournure des événements et s’y est accroché. Il est vrai
que Brzezinski n’est pas un inconnu de notre
rédaction ! Cela fait des mois que les négociations sont
en route et que les « néo-con » sont réduits à
l’immobilisme par le CFR et les familles qui le dirigent
officieusement. C’est ainsi que, au cours de l’été
2008, l’Iran a acheté une grande quantité (plus d’un
million de tonnes) de blé en provenance… des
Etats-Unis. C. Mayer commente ainsi cette
information : « C’est un peu comme si Lee avait
demandé à Grant de partager quelques rations au
cours de l’été 1863 [guerre de Sécession] ».
Consternation en Israël
Dans le même temps, le général Amos Yadlin, le chef
des services du renseignement militaire israélien, a
tenu un discours à l’université de Tel-Aviv affirmant
qu’Israël était désormais prêt à des négociations
directes entre les Etats-Unis et l’Iran. Du point de vue
des dirigeants israéliens, ce n’est pas tant l’arrivée de
B. Obama à la Maison-Blanche qui suscite de
nombreuses interrogations, mais ce que représentent
les « hommes du président ». Autour d’Obama, il y a un
organigramme tentaculaire composé d’une myriade
d’individus pouvant s’écarter considérablement de la
politique étrangère de l’administration Bush, notamment
sur le Proche-Orient. Ces dernières années, le Parti
démocrate a subi une transformation sous l’influence
de son aile gauche radicale. Il faut savoir que les
universités américaines sont devenues un vivier de la
contestation de la traditionnelle politique pro-israélienne
des différentes administrations américaines. « Des
accusations de ‘‘conspiration juive’’ ou ‘‘d’influence
juive néfaste’’ ont été lancées par des milieux
intellectuels de la gauche démocrate à propos de trois
faits marquants de l’ère Bush : les attentats du 11
septembre, l’entrée en guerre en Irak et la crise
financière actuelle »3.
Dans son précédent numéro, LIESI a démontré que B.
Obama était le personnage politique américain ayant
établit un « pont » entre les hommes d’influence de la
City et ceux de Wall Street. Ajoutons que B. Obama a
été le sénateur situé le plus à gauche de tous les
temps. Il y a dix ans encore, il faisait partie du « New
Party », aile activiste d’extrême-gauche du Parti
démocrate. S’agissant du Proche-Orient, les
« spécialistes » écoutés par B. Obama ont pour point
commun et idée fixe « qu’Israël est le noeud du
problème, et que seules des concessions israéliennes
radicales règleront le conflit centenaire qui y règne »4.
Ils ont pour nom Robert Malley, Zbignew Brzezinski ou
encore Samantha Powers. Cette dernière, candidate à
un poste dans l’influent Conseil National de Sécurité,
s’est dite « sur la même longueur d’onde que les
auteurs du livre sur le lobby pro-israélien » ! Or, dans le
numéro 171, LIESI n’a t-il pas évoqué le rôle de S.
Powers pour démontrer le rapport discret existant entre
Obama et le cartel anglo-hollandais de la City ?
Comme nous l’avons dit à maintes reprises ici ou là et
depuis plusieurs années, la prochaine guerre
mondiale sera déclenchée au Proche-Orient et
Israël sera très probablement abandonné par la
clique de financiers khazars, à l’origine même de sa
création ! L’arrivée d’Obama à la Maison-
Blanche, avec l’organigramme tentaculaire
qui suit dans son sillage est, selon nous, la
preuve irréfragable que nous entrons
désormais dans une logique de GUERRE
MONDIALE. Le cartel bancaire place ses dynamites
dans l’éventualité d’un échec retentissant de sa
prochaine réforme monétaire supranationale. Sur ce
point, LIESI a déjà affirmé qu’il y aurait un échec et par,
conséquent, la guerre comme alternative. Le groupe
Rothschild appliquera exactement le même scénario
qu’au début du XX° siècle, lors de l’effondrement de la
City.
Selon la logique mise en avant par LIESI,
depuis de nombreux mois, l’arrivée du Likoud au
pouvoir en Israël devrait être pour bientôt.
Aussi faudra t-il suivre avec attention les prochaines
élections israéliennes. Elles devraient être favorables
au leader du Parti du Likoud, B. Netanyahou. Dans une
enquête menée mi-novembre 2008 par l’institut Dahaf
du docteur Mina Tsemah, dont les résultats ont été
publiés dans le Yedioth Aharonoth, il s’avère que le
Likoud est pour le moment largement en tête avec 32
sièges, alors que Kadima n’est crédité que de 26
mandats. Quant au Parti travailliste, c’est la débâcle : il
ne recevrait en effet que 8 sièges à la Knesset.
Certains commentateurs prétendent déjà que ce regain
de popularité est dû à l’entrée au Likoud de politiciens
de valeur, tels que Benny Begin, Dan Méridor, Moché
Yaalon ou Assaf Hefetz. Mais il ne faut pas oublier que
cela fait un certain temps que B. Netanyahou est
devenu pratiquement le favori des sondages, à
quelques exceptions près. En outre, l’opération de
déstabilisation du Premier ministre E. Olmert,
impliqué dans de nombreuses affaires de
corruption, correspond parfaitement à une
accélération du calendrier du « Comité X ». Sans la
médiatisation de ces scandales, il n’y aurait pas
d’élections ANTICIPEES. Les affaires concernant E.
Olmert tombent à point nommé pour les puissances qui
ont intérêt à mettre en oeuvre les éléments nécessaires
à l’enclenchement d’une guerre mondiale, en cas
d’échec de la réforme monétaire prévue entre fin 2010
et 2011, du moins selon nos sources. Ce qui arrive à E.
Olmert confirme ce qu’un haut initié nous avait confié, il
y a près de trente ans : « Tous les politiciens poussés à
des postes importants ont des cadavres dans leur
placard afin de permettre leur lynchage du jour au
lendemain si cela nous arrange ».
Dans le cas présent, une démission rapide d’E. Olmert
doit permettre au Parti Kadima de mieux se préparer
aux élections à venir. En réalité, E. Olmert agit pour
sabrer son propre parti.
Pour information, B. Netanyahou appartient à un
réseau dirigé par George Schultz, un employé du cartel
bancaire qui a joué un rôle considérable dans la
constitution des deux administrations Bush/Cheney. G.
Schultz n’est pas un sioniste, c’est un simple employé
du groupe anglo-hollandais. En 1996, c’est G. Schultz
qui commanda à B. Netanyahou d’adopter la doctrine A
Clean Break : New Strategy for Security in the Realm.
Cinq ans plus tard, cette doctrine fut mise en oeuvre
avec l’arrivée au pouvoir de George Bush Junior.
Netanyahou jouit également du soutien du Mouvement
chrétien sioniste aux Etats-Unis, qui lève des millions
de dollars de dons en faveur d’Israël. Selon leur
interprétation de la Bible, l’existence de l’Etat d’Israël
est un préalable à l’Armageddon et au « ravissement »
des vrais croyants. Parmi les extrémistes du Likoud, on
remarque la présence de Moshe FeiGlin. En 1993, ce
dernier fonda le mouvement « Notre Terre » pour
protester contre les Accords d’Oslo, ce qui contribua à
créer une ambiance propice à l’assassinat de Rabin.
La coalition de « Bibi » pourrait prendre pour
partenaires les partis des implantations illégales,
comme l’Union nationale et le Parti national religieux,
ainsi que des petites formations qui envisagent
actuellement de se regrouper en un seul parti. On y
retrouve le rabbin radical Benny Elon, l’un des gourous
de Yigel Amir et ancien rabbin en chef du Yeshiva
Ateret Cohanim, dans le vieux Jérusalem. C’est là que
se réunissent les fanatiques dits les Fidèles du Mont du
Temple, lesquels veulent détruire les mosquées sur le
Al Haram Al Sharif/Mont du Temple.
Une complicité entre le Kahal et les
bellicistes du Likoud
Le grand jeu géopolitique qui se déroule au Proche-
Orient est incompréhensible si l’on exclut la mystique. Il
y a peu, nous expliquions que le cartel bancaire n’était
qu’un jouet entre les mains du Pouvoir occulte, appelé
« Comité X » par LIESI. Ce dernier dispose de
plusieurs leviers d’influence, y compris au coeur du
pouvoir rabbinique talmudique, successeur du
Sanhédrin qui condamna Jésus-Christ, Fils de Dieu, à
la crucifixion. Aujourd’hui, la tête de ce pouvoir
rabbinique mène Israël et son peuple à sa propre perte.
La rédaction de LIESI n’est pas seule à esquisser ce
funeste projet. Le 19 novembre 2008, Tsipi Livni,
ministre israélien des Affaires étrangères, qui espère
succéder à E. Olmert mais a été dans l’incapacité de
mener son action politique, s’est exprimée devant le
Congrès des Communautés Juives d’Amérique du
Nord, tenu au Binyané Haouma à Jérusalem : « Israël
est un Etat juif, certes, mais basé sur la nationalité
et non sur l’élément religieux. […] Israël n’est pas le
monopole des Rabbins ou des institutions
religieuses ». Elle a repris ses thèmes de campagne
favoris : la « lutte contre les extrémistes, le soutien aux
modérés », et le processus de Paix : « Si c’est Israël
qui décide de négocier et qui prend les choses en main,
alors nous pourrons dire oui à ceci, et non à cela. Et la
nouvelle administration américaine nous suivra. Mais
pour cela, il faut un gouvernement israélien
responsable et courageux (Kadima). Par contre, si un
gouvernement israélien dit non à tout, ce sont les
autres qui nous imposeront des concessions que nous
n’étions pas prêts à faire ». Tsipi Livni a
implicitement accusé les partis rabbiniques d’avoir
bloqué la constitution de son gouvernement.
E. Olmert, qui quitte donc la scène par la petite porte,
s’est aussi permis de mettre en garde les Israéliens. A
l’occasion de la dernière cérémonie de novembre, en
souvenir du Premier ministre I. Rabin, il a publiquement
déclaré qu’Israël devrait renoncer à la totalité de ses
territoires, sans exception. Au Mont Herzl et depuis la
tribune de la Knesset, E. Olmert a déclaré : « La vérité
va obliger Israël à arracher des pans de sa patrie, se
séparer de la Judée-Samarie, du Golan et des quartiers
arabes de Jérusalem, pour revenir aux lignes qui
prévalaient avant la Guerre des Six jours ! »
Une telle franchise ne devrait-elle pas donner quelques
sueurs froides aux Israéliens au courant des menées
secrètes sévissant au-dessus des gouvernements ?
D’aucuns ont flairé le danger et quittent Israël depuis
plusieurs mois déjà, mais l’immense majorité ne voit
malheureusement rien venir. Comme ces députés de
droite quittant la Knesset en signe de protestation aux
propos d’E. Olmert.
Pour information, un document sur la sécurité d’Israël
sera publié en décembre. Il fera partie du prochain
rapport annuel du Conseil National de Sécurité. Parmi
les recommandations qu’il apporte, il y a des plans
d’attaque pour une éventuelle frappe contre l’Iran.
Selon Samuel Rubinstein : « L’Iran occupe une place
importante dans ce document. Il avertit qu’en 2009,
Israël pourrait bien se retrouver seul à faire face à un
Iran nucléarisé, et ce, après un rapprochement possible
entre les Etats-Unis, l’Iran et le monde arabe, ce qui
minerait la supériorité militaire d’Israël dans la
région »5. Ce rapport insiste sur la nécessité, pour
Israël, de mettre rapidement en place une option
militaire contre l’Iran et prévient qu’Israël pourrait payer
le prix fort de l’arrivée de B. Obama à la Maison-
Blanche. Les rédacteurs dudit rapport suggèrent de
bloquer « à tout prix » un accord Etats-Unis/Iran. Doiton
conclure qu’une opération semblable à celle du 11-
Septembre est envisageable ? Pourquoi pas, cette fois,
l’utilisation de la guerre bactériologique ? Entendons
que la pression mise sur les faucons israéliens l’est
avant tout par l’establishment khazar.
Poutine et la frayeur iranienne
En marge de la réunion du Conseil des chefs de
gouvernement des pays membres de l’Organisation de
Coopération de Shanghaï (OCS), le Premier ministre
russe Vladimir Poutine a rencontré le seul représentant
iranien présent (un adjoint de ministre) pour lui faire
part de l’intérêt qu’il porte à l’avenir de la coopération
entre leurs pays. Généralement, les chefs de
gouvernement n’adressent pas la parole à des
subalternes, mais dans ce cas il y avait urgence. En
effet, si Téhéran n’a pas envoyé à la réunion de
l’Organisation de Coopération de Shanghaï de haut
représentant du régime, comme le président ou le
ministre des Affaires étrangères, c’est bien parce que
ces derniers étaient fort occupés, à Téhéran, à
recevoir dignement les deux chefs d’Etat arabes
venant en émissaires des Etats-Unis pour faire des
propositions concrètes sur la base des revendications
iraniennes de renoncement à l’enrichissement de
l’uranium.
Etant donné que les mollahs avaient préféré garder en
Iran leurs grosses pointures pour rencontrer les deux
émissaires des Etats-Unis au lieu de les envoyer à la
rencontre de Poutine, à Astana, ce dernier a paniqué et
s’est précipité pour rappeler son existence aux mollahs.
Une alliance avec les mollahs est essentielle pour la
Russie car, ensemble, les deux pays s’opposent à la
création d’un pipeline subaquatique qui mettrait fin à
l’enclavement de l’Asie Centrale. Poutine a donc
rappelé à ses amis iraniens l’intérêt de ce refus qui fait
de la Caspienne un « domaine de coopération très
prometteur pour l’Iran et pour la Russie ». Poutine a
aussi promis des investissements tout en évoquant un
avenir radieux pour l’espace de l’OCS, connaissant le
désir des mollahs d’adhérer à cette organisation.
Le jeu de dupes Etats-Unis/Iran
pourrait mal se terminer
Récemment, en soutien à la diplomatie prônée par Z.
Brzezinski, un groupe de vingt diplomates et
spécialistes universitaires du Moyen-Orient a conseillé
à Obama d’oublier l’option militaire et d’engager des
négociations sans condition préalable avec Téhéran.
Cet appel a été lancé au lendemain d’un discours où B.
Kouchner mettait Obama en garde contre un tel
dialogue et auquel nous faisons référence dans les
BREVES de LIESI de décembre. Après enquête, il
appert que ce groupe d’experts est très lié à l’American
Iranian Council, le lobby des mollahs aux Etats-Unis.
On le voit, en matière de diplomatie, les Iraniens ont
plusieurs siècles d’expérience d’avance sur
Washington.
Selon des sources confidentielles, les mollahs
n’envisagent même pas de donner suite à l’offre d’un
dialogue « sans condition préalable » d’Obama. Les
mollahs refuseraient catégoriquement de devenir, selon
le plan Brzezinski, « un allié agitateur », au motif que
leur exigence consiste en une entente sans la moindre
contrainte. Si ces informations s’avèrent fondées, les
deux parties s’engageraient alors dans une partie très
dangereuse pour l’avenir de la région, mais aussi du
monde, car Téhéran en viendrait fatalement à boucler
une alliance stratégique avec Moscou.
La question du pétrole va t-elle
provisoirement diviser
la City et Wall Street ?
Selon le dernier rapport de l’AIEA (Agence
Internationale de l’Energie Atomique) de la minovembre
2008 concernant le développement nucléaire
en Iran, il n’y a pas eu de changement notable par
rapport aux conclusions de septembre, si ce n’est une
référence aux quantités d’uranium hautement enrichi
pour une bombe. Washington n’a pas commenté ce
rapport, gênant pour les rapprochements en cours. La
future administration Obama s’en tient donc aux
conclusions du rapport 2007 des seize services secrets
sur les lacunes de l’Iran en ce domaine.
Pourquoi l’AIEA change t-elle de discours et s’inscrit en
faux avec le courant qui, à Washington, cherche une
alliance avec Téhéran ? Tout simplement parce que
l’AIEA est une agence internationale sous contrôle
britannique et que certains courants, au sein de la
City, veulent bloquer la politique d’apaisement de
Washington à l’égard de l’Iran. En présentant son
nouveau rapport, El Baradei agit pour le compte des
Britanniques dont les intérêts pétroliers (BP, Shell,
Vitol) seraient particulièrement visés par un accord
entre Téhéran et Washington, lequel profiterait aux
majors du pétrole américain de Rockefeller6 (Exxon et
Chevron).
S’agissant des cours du pétrole, ceux-ci ont connu une
chute brutale, passant de 147 à 50 dollars le baril en
quelques mois. Une manipulation des cours réalisée,
comme toujours, par les banques d’affaires autour de
Goldman Sachs. Cette manipulation répond à un souci
de requinquer le dollar et donner de l’oxygène à
l’électeur américain avant les échéances présidentielles
de novembre 2008.
Une manoeuvre similaire de manipulation des cours
pétroliers avait déjà été réalisée entre le 10 juin et le 7
novembre 2006, période des élections législatives de
mi-mandat (mid-term) pour les républicains. Comme le
montre ce graphique, le prix du gallon (3,5 litres)
d’essence à la pompe connut un pic à 3 dollars
(moyenne sur tout le territoire national), à la suite de
quoi il diminua significativement, tombant à moins de
2,25 dollars début novembre 2006, soit précisément au
moment où les Américains se rendaient dans les
isoloirs pour y glisser leur bulletin de vote. Cette chute
intervint alors que, rappelons-le, le Proche-Orient
connaissait la guerre !
Une manipulation similaire a été exécutée en vue des
élections présidentielles. Les banques affairistes autour
de Goldman Sachs ont provoqué une chute de 4,10
dollars le gallon aux alentours du 20 juillet 2008 à
environ 2,70 dollars, vers le 4 novembre 2008…
Quant à la guerre contre l’Iran, LIESI ne change pas
ses perspectives d’un iota : cette guerre sera
déclenchée au moment où le cartel anglohollandais
décidera de jeter l’éponge, concluant à
l’IMPOSSIBILITE de redresser la situation en sa
faveur.
La City est déjà dans une situation
gravissime et envisage
des mesures schachtiennes
La crise financière a des conséquences encore plus
redoutables dans les pays où la « richesse » provient
des activités financières. Tel est le cas de la Grande-
Bretagne qui, depuis début novembre, voit le nombre
de chômeurs grossir en moyenne de 1 000 par jour.
Quant à ses comptes financiers, ils sont en pleine
dérive, à l’image de l’industrie financière de la City.
Pour mieux prendre conscience de l’ampleur du chaos
qui menace l’Angleterre, rappelons que 80 % de sa
population active sont employés dans le secteur des
services, surtout dans des produits financiers.
L’endettement des ménages est colossal : 165 % des
revenus personnels ! Quant au déficit commercial, il
augmente sans cesse après avoir atteint le montant de
135 milliards d’euros en 2007. Depuis le début de
l’effondrement financier, l’année dernière, les capitaux
quittent la Grande-Bretagne et ce à un taux accéléré
depuis que la Banque d’Angleterre a baissé les taux
d’intérêt et que son gouverneur Marvyn King a comparé
son pays à un « marché émergent » en raison de sa
dépendance envers le capital étranger.
Selon des données publiées par la Bank of New York
Mellon, la quantité nette d’investissements étrangers
ayant quitté les instruments à loyer fixe depuis deux
mois a annulé 75 % des achats nets effectués entre
novembre 2004 et la mi-septembre 2008. Le 14
novembre, George Osborne, le chancelier de
l’Echiquier dans le cabinet fantôme du Parti
conservateur, a tiré la sonnette d’alarme, estimant que
la politique de Gordon Brown mènerait à l’effondrement
de la livre sterling en raison des lourds emprunts de
l’Etat.
(Suite au prochain numéro.)

1 LIESI a tout de même relevé cette information éclairante
dans l’ouvrage de John Todd, « Une génération ensorcelée
par Satan » : « Si l’on demandait à un grand sorcier qu’elle est
la plus grande sorcière du monde, on obtiendrait la réponse
suivante : Ruth Carter Stapleton, la soeur de l’ex-président des
Etats-Unis Jimmy Carter ».
2 En complément des deux précédents numéros de LIESI, il
sera utile au lecteur de consulter les BREVES DE LIESI de
novembre/décembre, qui évoquent la connexion Rothschild/
Desmarais/Sarkozy.
3 Le succès du livre de John J. Mearsheimer et Stephen M.
Walt, tous deux démocrates, intitulé « The Israël lobby & the
US Foreign Policy », s’inscrit dans cette logique. Dans leur
ouvrage, ces deux universitaires présentent une sévère
critique « de la politique pro-israélienne des différentes
administrations américaines depuis 1972, qui n’était motivée ni
moralement ni stratégiquement, mais découlait uniquement
des pressions exercées par ce puissant lobby juif et proisraélien
sur les Présidents et les Congrès américains ».
4 L’on peut encore ajouter les craintes exprimées par un
ancien militant des milieux de la gauche radicale américaine,
proche à l’époque du mouvement des « Black Panthers »,
David Horowitz. Durant toute la campagne présidentielle
américaine, David Horowitz n’a cessé de mettre en garde
les Juifs américains, magnétisés par le charisme
d’Obama. ll se dit très inquiet de « l’influence grandissante
des milieux et des idées de la gauche radicale au sein du Parti
démocrate, car tout en étant laïques par essence, elles
rejoignent objectivement celles défendues par l’Islamisme sur
la nécessité de modifier profondément l’ordre mondial ».
« Certes », rappelle Horowitz, « le Parti démocrate n’est pas
encore arrivé à cet extrême », mais l’histoire politique des
Etats-Unis, depuis la candidature de George McGovern contre
Nixon en 1972, montre que les idées radicales ne cessent de
progresser au sein du Parti. Et Barack Obama est le candidat
démocrate le plus à gauche depuis McGovern. L’histoire de
Barack Obama est celle de l’histoire du néo-communisme
américain ». « Ses conseillers [d’Obama NDLR] en
communication ont réussi à transformer une énigme en produit
attractif et rassurant », regrette-t-il. « La période qui s’ouvre
verra soit un activisme poussé de la politique étrangère
américaine, avec des pressions très lourdes sur Israël, soit un
affaiblissement notable de la position américaine dans le
monde, avec pour corollaire un renforcement de l’Europe et de
la Russie. Dans les deux cas, ce n’est pas bon pour Israël ».
5 Les BREVES DE LIESI de décembre/janvier 2009 donneront
des éléments d’information importants sur le sujet, y compris
les projets du CFR, via Z. Brzezinsky.
6 Pour information, selon le Pr Greenberger, environ 70 % de
tous les contrats à terme pétroliers sont de nature spéculative
et 30 % d’entre eux sont assurés par trois banques, Goldman
Sachs, Morgan Stanley et JP Morgan Chase. Ce qui leur
donne une influence indéniable sur le prix.

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